La  prévalence de ces troubles mentaux est élevée (5). Les prévalences sur douze mois  et vie entière  du syndrome dépressif en France et en  Europe chez l’adulte de 18 à 65 ans sont respectivement de 6 %  et 21,4 %, celles des troubles anxieux tous confondus de 15 % et 21%, celle des troubles dysthymiques de 1,6 et 7,9% (2).

En France, dans la population générale, chaque trouble anxieux individuellement, a une prévalence sur un an et sur la vie entière respectivement, pour le TAG (Trouble Anxieux Généralisé ) : de 2,1 % et 6 %, pour le trouble panique : 1,2 % et 3 %, pour l’agoraphobie : 0,6 % et 1,8 %, pour la phobie sociale : 1,7 % et 4,7 %, pour les phobies spécifiques : 4,7 % et 11,6 %, pour l’ESPT (Etat de Stress Post Traumatique) : 2,2 % et 3,9 %. La prévalence du TOC sur un an en Europe est de l’ordre de 0,7 % (2).

Globalement, la fréquence des troubles anxieux est plus élevée chez la femme que chez l’homme et les troubles dépressifs touchent deux fois plus la femme que l’homme (2, 3).

L’insomnie est fréquente, elle est un symptôme dépressif conséquence de la dépression, mais elle peut aussi être un facteur de vulnérabilité pour la dépression sur le long terme. Les troubles chroniques du sommeil en population générale en France, ont une prévalence de 15,8%  chez les 15-85 ans.  19,3% des femmes et 11,9% des hommes (p<0,001) présentent une insomnie chronique.  La part d’insomnie chronique est stable avec l’âge parmi les femmes, autour de 19%, tandis qu’elle augmente chez les hommes, de 3% à 15-19 ans à 18% à 45-54 ans, avant de diminuer à 8% au-delà de 65 ans. L’insomnie concernerait 50 % des patients consultant en médecine générale : 12 à 17 % se plaindraient d’insomnie modérée, 19 à 23 % d’insomnie sévère et 10 % d’insomnie chronique (1).

Les addictions peuvent être considérées dans certains cas comme  un équivalent dépressif, et les médecins interrogés dans une enquête déclarent prendre en charge un patient dans ce cadre chaque semaine pour 19,3%,  et, chaque mois,  pour 48,3% d’entre eux (4).

Selon les données de juin 2022 (6) sur les troubles mentaux, on observe

Le taux moyen des syndromes dépressifs chez les adultes se stabilise à une personne sur dix étant concernée. Une personne sur dix présente un syndrome anxieux. Les symptomatologies dépressives et anxieuses sont souvent comorbides. Ainsi, plus d’une personne sur vingt est affectée ces deux syndromes concomitamment.
Par ailleurs, 4 % des 16 ans ou plus présentent des comportements boulimiques. Cette proportion varie beaucoup selon les âges et le sexe. Ainsi, près de 8 % des femmes de 16 à 24 ans déclarent des comportements boulimiques, contre 1 % des personnes de 65 ans ou plus. Entre mars 2020 et juillet 2021, 13 % de la population a consulté pour raison de santé mentale. Parmi celles-ci 50% consultaient déjà avant la crise sanitaire. Chez un peu moins d’une personne sur dix, un diagnostic psychiatrique a été posé au cours de son existence et, pour 2 % de la population, ce diagnostic a été posé au cours de la crise sanitaire.

  1. Beck F & al. Insomnia and total sleep time in France: Prevalence and sociodemographic factors (15-85 years old). INPES Health Barometer, 2010 France. BEH 20 Nov 2012 (44-45): 497
  2. Lépine JP & al. Prevalence and comorbidity of psychiatric disorders in the French general population. Encéphale. 2005 Mar-Apr;31(2):182-94
  3. Affections psychiatriques de longue durée ALD 23. Troubles dépressifs récurrents ou persistants de l’adulte. Guide médecin.   2009: 7-8
  4. Dumesnil H & al. La prise en charge de la dépression en médecine générale de ville. DREES sept 2012 n°810
  5. Fourcade N ; Von Lennep F & al. L’état de la santé de la population en France – Rapport 2017- DREES Santé Publique France.
  6. Santé mentale : une amélioration chez les jeunes en juillet 2021par rapport à 2020 mais des inégalités sociales persistantes – Rapport 2022 – DREES

Article grand public

Vous pouvez trouver dans le numéro de mai 2023 de Bien-Être & Santé mon interview par NADEGE CARTIER sur les troubles de l’humeur et les troubles anxieux, pages 30 à 35.
 

Venir au cabinet à Paris

9 rue Troyon, Paris; tél: 0609727094

  • Métro: Station Charles de Gaulle Etoile (ligne 6 depuis Paris 7-14-15-16; ligne 2 depuis Paris 17; ligne 1 depuis Paris 1-2-8, Neuilly sur Seine, La Défense, Nanterre).
  • RER: Station Charles de Gaulle Etoile (RER A depuis La Défense, Nanterre, Paris 8, Paris 1-4-11, Rueil, Maisons Laffitte, Le Vésinet etc…).
  • Bus: Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois).

Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue.