Rédacteur: Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP), Membre du Collège National Professionnel de Psychiatrie, mail: dr.neveux@gmail.com
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Sources: Pratiquer la Thérapie Interpersonnelle (TIP) , Dunod; Manuel de thérapie comportementale et cognitive, Dunod

Il est extrêmement difficile d’apprécier le comportement d’une personne donnée. Selon les cultures, les habitudes, les impressions peuvent différer. C’est pourquoi l’aspect qui semble le plus important à considérer, c’est la modification du comportement de la personne.

Quels sont les indices qui doivent alerter?

– des achats déraisonnables, excessifs par rapport aux moyens financiers de la personne.

– une désinhibition, une familiarité excessive, voire un comportement sexuel trop entreprenant.

– des jeux de mots ou des plaisanteries permanents, inappropriés.

– une tendance à parler sans pouvoir s’arrêter.

– la personne manifeste des idées étranges, bizarres, comme l’impression qu’on lui en veut, ou qu’elle a des pouvoirs surnaturels.

– une inversion des heures de sommeil: tendance à dormir le jour et être éveillé la nuit.

– une tendance à accumuler des objets.

– un optimisme exagéré et déraisonnable, par rapport à la situation réelle.

– une diminution de l’hygiène corporelle.

– une restriction alimentaire ou au contraire une consommation anormale d’aliments

Tous ces éléments, s’ils se prolongent, et à plus forte raison s’ils entraînent une répercussion sur la vie du sujet, doivent motiver une consultation chez un professionnel.

Un type de comportement doit toujours alerter: ce sont les blessures auto-infligées (ou scarification). Même si elles ne sont pas faites dans un but de mort, et quelles que soient les raisons invoquées par la personne (culturelle, identitaire, goût personnel etc…), ces raisons doivent être considérées comme de mauvaises raisons. C’est encore plus vrai si c’est un adolescent dont il s’agit. Les adolescents sont particulièrement fragiles et ce genre d’acte ne doit jamais être considéré comme une banale crise d’adolescence. Il y a toujours une souffrance derrière une blessure auto-infligée.

 

Fait à Paris par un psychiatre avec le concours d’un psychologue

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