L’autocoaching est une technique de coaching récente dont le but est de permettre un suivi longitudinal, continu, se projetant dans le quotidien de l’individu, et ne se résumant pas au travail dans le cabinet du coach. Avec l’avènement des smartphones, l’autocoaching est devenu l’une des nouvelles techniques de développement personnel à la mode.

 

I/ De quoi s’agit-il ?

Le support des smartphones permet la présence et le suivi au quotidien, « en live ». La présence permanente du smartphone et donc des applis, l’autocoaching est une technique d’avenir, pour autant qu’il reste dans un cadre prudent.

L’autocoaching consiste à être son propre observateur, à quantifier ses habitudes et ses actes, à les analyser, afin de les améliorer. Dans certaines cas, les observations peuvent être mises en commun dans des communautés dédiées. La nouveauté réside dans le fait de faire appel aux nouvelles technologies de communication (intenet et smartphones), alors que le coaching traditionnel s’appuie sur des groupes où les gens sont présents physiquement.

 

II/ Dans la pratique

Le principe de l’autocoaching, bien qu’à la mode récemment, est loin d’être nouveau. Tous les coachs professionnels, et beaucoup de psychothérapeutes et de psys utilisent de l’autocoaching pour eux-mêmes. Après tout, ils auraient tort de ne pas se faire bénéficier eux-mêmes de leurs propres compétences.

De plus, la plupart des programmes de coaching proposent un suivi systématisé et protocolisé afin d’objectiver les progrès, mais aussi de renforcer l’image et la bienveillance à l’égard de soi-même. Ce travail sur l’estime de soi, fondamental en coaching, est permanent.

 

III/ Avantages de l’autocoaching

De cette façon, l’autocoaching va permettre à l’individu de prendre conscience de ses soucis et lui servir de déclic pour passer à l’action dans un but d’amélioration.

Le fait de rendre public les observations qu’on fait sur soi, dans des communautés dédiées, peut par ailleurs être parfaitement souhaitable afin d’aider le sujet à accepter et assumer ses limites.

De plus, la publication des observations d’autocoaching permet d’une part d’assurer un suivi sur le long cours en s’assurant le soutien de la communauté, et d’autre part de se rendre compte que l’on est pas isolé dans sa démarche et ses difficultés.

 

IV/ Limites de l’autocoaching

Les limites de l’autocoaching tiennent à sa nature même.

  1. On est difficilement équitablement juge et partie. De ce fait, l’auto-observation trouve ses limites car l’appréciation que l’on porte sur soi-même est toujours subjective : cette appréciation se fait en fonction de nos attentes, on peut s’observer avec laxisme ou au contraire avec trop de rigueur.
  2. Le choix des paramètres à observer pose problème. Observer c’est bien, mais il faut que le paramètre évalué ait un sens. Par exemple : dans l’optique de perdre du poids, évaluer son tour de taille ne sert pas à grand chose parce que c’est la conséquence. Par contre, évaluer ses habitudes alimentaires, ses apports, peut avoir un sens, parce que ce sont les causes. Bien sûr, cet exemple est trivial, mais dans la plupart des situations, les paramètres ne sont pas du tout évidents à déterminer.
  3. Avant de se lancer dans l’autocoaching, ou même dans le coaching, il est nécessaire d’éliminer des causes plus problématiques comme une dépression par exemple, et les traiter. Cela ne peut se faire qu’avec l’aide d’un psychiatre ou d’un psychologue.
  4. L’observation est une bonne chose, mais ensuite, ce qui compte, c’est de savoir quoi faire des données recueillies. Supposons que vous déterminiez que vous grignotez beaucoup trop dans la journée [observation initiale], comment allez-vous faire pour réduire ce grignotage ? C’est là une nouvelle limite de l’autocoaching, observer ne donne pas de piste de solution. Ce n’est pas parce que l’on réalise ce qui ne va pas, que l’on arrive à changer. Ce n’est pas qu’une question de volonté. C’est parce qu’un comportement problème a toujours une fonction, un sens propre à chaque individu, qu’il faut découvrir pour faire cesser ce comportement-problème.
  5. Dans le cas d’une mise en commun d’informations personnelles sur des sites d’autocoaching dédiés, l’individu prend le risque de voir ses informations personnelles divulguées. Ce peut alors être préjudiciable pour l’individu.
  6. L’autocoaching laisse le sujet désespérément seul : une communauté virtuelle sur internet ne remplacera jamais le contact direct humain.

 

V/ Exemples d’applis

Citons par exemple, parmi les plus connues :

  1. RunKeeper : appli permettant de suivre les progrès pour la course à pied
  2. Poids Cible : appli dédiée au suivi du poids
  3. DidThis : appli permettant de compter le nombre de fois où un événement (repas, réunion, etc…) a eu lieu et donne une idée de la fréquence.

 

VI/ Au total

L’autocoaching est une pratique nouvelle, rendue intéressante par le niveau technologique disponible. Il n’a pas vocation à remplacer le coaching traditionnel, mais plutôt à lui apporter une facilité de pratique puisqu’il permet un bon recueil de données. Par contre, il semble évident que l’autocoaching trouvera toute sa pleine mesure en ayant lieu avec le concours d’un coach, qui aidera la personne à choisir les bons paramètres à évaluer, et surtout l’accompagnera dans l’analyse des causes du comportement problème et l’accompagnera sur la voie du changement.

 

 

 

Fait à Paris par un psychiatre avec le concours d’un psychologue

Venir au cabinet :

  • En métro: Station Charles de Gaulle Etoile (ligne 6 depuis Paris 7-14-15-16; ligne 2 depuis Paris 17; ligne 1 depuis Paris 1-2-8, Neuilly sur Seine, La Défense, Nanterre)
  • En RER: Station Charles de Gaulle Etoile (RER A depuis La Défense, Nanterre, Paris 8, Paris 1-4-11, Rueil, Maisons Laffitte, Le Vésinet etc…)
  • En bus: Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois)