Vous voulez consulter un psychiatre ou un psychologue mais vous ne connaissez pas leurs différences? Cette page vous permettra de tout savoir de leurs spécificités!
Rédacteur « psychiatre ou psychologue » : Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, Membre du Collège National Professionnel de Psychiatrie , Vice-Président de la Commission d’évaluation des Psychothérapies, mail: dr.neveux@gmail.com

L’essentiel:

  •  Dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ils sont nombreux… apprenez à vous repérer !
  • Psychothérapeute, psychiatre ou psychologue ont des rôles bien différents
  • Le psychiatre est un professionnel de santé, contrairement à un psychologue, psychothérapeute ou psychanalyste.
  • En premier consulter un médecin, au mieux psychiatre. En effet, c’est lui qui pose le diagnostic, organise la stratégie thérapeutique et effectue les psychothérapies.
  • Le psychologue et le psychothérapeute ne sont pas habilités à poser un diagnostic psychiatrique mais interviennent dans la psychothérapie dans les cas où le psychiatre ne la fait pas lui-même.

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Plan de la page

I/ A lire avant de commencer

II/ Psychiatre ou Psychologue: quelles différences ?

III/ Psychiatre ou psychologue, psychothérapeute : place dans la prise en charge

IV/ Psychanalyste, comportementaliste, TIPiste

V/ Psychothérapeute et professionnels moins académiques

VI/ Professionnels reconnus n’effectuant pas de psychothérapie

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I/ A lire avant de commencer

A/ Ce que vous trouverez sur cette page

Il n’est pas facile de se repérer parmi la multitude de professionnels (psychiatre ou psychologue, psychothérapeute…) qui exercent dans cette branche, particulièrement à Paris.

Pourtant, savoir distinguer psychiatre ou psychologue est capital. En effet, ils n’ont pas la même formation, les mêmes domaines de compétence, ni les mêmes particularités. De plus, leur rôle est très différent.

Voici un résumé des différences entre psychiatre et psychologue. Toutefois, nous vous recommandons vivement de lire l’ensemble de l’article pour bien comprendre le rôle de chaque professionnel.

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Cette page explique:

  • les différences entre psychiatre ou psychologue.
  • les autres dénominations « psy » et les autres professionnels : psychanalyste, psychothérapeute etc…

 

B/ La prise en charge psy : comment s’organise-t-elle ?

Avant de choisir un psychiatre ou un psychologue, un message essentiel : comprendre la prise en charge en santé mentale.

Psychiatre ou psychologue diagnostic

Comprendre la prise en charge va vous permettre de saisir les différences et la place de chaque type de psy.

 

C/ Psychothérapies

Nous vous recommandons de connaître les différences entre les psychothérapies. Par ailleurs, si vous voulez visionner des vidéos illustrant comment se déroulent des séances de psychothérapie, vous pouvez consulter les vidéos du cycle de découverte des psychothérapies

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II/ Psychiatre ou Psychologue : quelles différences ?

Cette section est là pour vous aider à y voir plus clair parmi les « psys » et savoir ce que vous pouvez attendre de chacun d’entre eux.

 A/ Le psychiatre

psychiatre psychothérapeute spécialiste

Statut

Professionnel le plus connu, le psychiatre vous apporte la garantie d’une solide formation (dix ans d’études au moins), et d’un exercice très strictement encadré en France. Le psychiatre est médecin avant tout. Sa formation dure 4 ans, en plus des 6 ans de tronc commun en médecine, pendant lesquels il est temps plein à l’hôpital. Par conséquent il cumule un minimum de 4 années complètes de formation clinique pratique auprès de vrais patients (Bac + 10). Son expérience pratique est donc très conséquente. Sa formation théorique est attestée par la soutenance d’une thèse d’exercice et d’un mémoire de spécialité.

Le psychiatre est un médecin spécialiste en psychiatrie et donc un professionnel de santé.

Rôle diagnostique

Son rôle est diagnostique tout d’abord. Étant médecin, il est le seul professionnel de santé mentale habilité à poser les diagnostics médicaux (Dépression, trouble panique, trouble de personnalité etc…). Les autres professionnels évoluant dans le milieu de la santé mentale, n’étant pas médecins, n’ont pas le droit légal de poser un diagnostic médical. (cf code de Santé Publique).

Cette habilitation à poser un diagnostic le désigne comme le premier interlocuteur du patient. C’est une étape incontournable.

Il pourra par conséquent démêler problèmes d’ordre psychologique, et symptômes faisant soupçonner une maladie physique. En effet, les problèmes psychologiques peuvent avoir des origines très diverses. Ainsi, une dépression peut avoir une origine uniquement psychique, ou être causée par un nombre très varié de pathologies organiques: hypothyroïdie, hypocorticisme, Lupus…

Son rôle consiste en premier lieu à poser un diagnostic psychiatrique tout en s’assurant d’éliminer une cause organique (extrêmement fréquente).

Il est d’ailleurs le seul « psy » à avoir une assurance responsabilité civile pour couvrir les conséquences en cas d’erreur de diagnostic médical.

Nous vous recommandons de consulter la page dédiée pour bien comprendre la prise en charge en santé mentale.

Cependant, le diagnostic psy ne suffit pas. Son rôle est aussi de diagnostiquer d’éventuelles complications, pathologies associées et  facteurs de risque. Ainsi, derrière toute pathologie psy on recherchera des complications type dépression ou addiction.

Clé de voûte de la prise en charge

Par la suite, son rôle est donc d’organiser la prise en charge et de mener les soins (médicaments, psychothérapies, approches psycho-sociales…). Les soins peuvent être curatifs, ou à but préventif. Le psychiatre peut donc mener tous les types de traitements. Il peut aussi choisir de déléguer certains aspects de la prise en charge à un assistant social, un psychologue etc…

Il est le seul à pouvoir pratiquer les trois seuls types de traitement habituels et efficaces dans la plupart des pathologies « psy »: la prescription de médicaments, la prise en charge institutionnelle (dont l’hospitalisation) et la psychothérapie. Enfin, il permet au patient d’accéder aux droits sociaux en rapport avec son état (arrêt de travail, maladie de longue durée…)

En plus d’une compétence psychothérapique générale, il peut avoir une spécialisation en thérapie familiale, en thérapie cognitivo-comportementale (TCC), en thérapie interpersonnelle (TIP) ou en psychanalyse…

Ensuite, il est astreint à un code de déontologie, dont l’application est garantie par un Conseil de l’Ordre.

Sa qualification est garantie et il a donc deux avantages

  • premièrement, il est habilité à prescrire les médicaments.
  • deuxièmement, il pourra vous délivrer une feuille de soins pour une prise en charge des soins (si conventionné) par le sécu et votre mutuelle.

Nous ne pouvons pas vous conseiller de mutuelle ou d’assurance, mais nous vous précisons trois choses:

    • Pour une meilleure couverture, privilégiez les complémentaires « vertueuses » avec peu de frais de gestion donc pas de pub. Toutes les dépenses de publicité sont faites au détriment du remboursement des soins…
    • Lisez bien les contrats proposés car il existe de multiples offres de faible qualité.
    • Faites vous aider dans votre choix (attention les comparateurs ne sont pas toujours indépendants) notamment par les associations loi 1901 dédiées à la protection sociale comme La médecine Libre Assurance Santé (RNA W751218966), les associations de consommateurs comme UFC Que Choisir (n°1219 W 90118), ou les articles des sites d’étude de la consommation (par exemple cet article sur les complémentaires santé).

 

B/ Le psychologue

psychologue neuropsychologue clinicien

Autre professionnel bénéficiant d’une formation universitaire, le psychologue vous garantit des qualités d’écoute et de thérapie.

Une fois le diagnostic psychiatrique posé et la stratégie de prise en charge établie, si le psychiatre ne fait pas la psychothérapie, il peut la réaliser. Il peut aussi réaliser des tests lui permettant de poser un diagnostic psychologique. D’ailleurs, si la prise en charge nécessite des tests psychologiques, le psychologue clinicien est le professionnel le plus calé pour les faire passer. Les tests psychologiques permettent d’évaluer une dimension précise chez un patient: Quotient Intellectuel (Q.I), tests projectifs etc…

Les compétences des psychologues cliniciens sont nombreuses. Ils peuvent:

  • concevoir des interventions psychologiques en individuel ou en groupe
  • aider à modéliser le fonctionnement psychique d’un patient. En effet, le fonctionnement psychique peut énormément différer entre deux patients présentant le même diagnostic médical.
  • mener des psychothérapies
  • mener des actions de prévention
  • contribuer à des actions de recherche et d’études
  • recueillir les besoins et demandes des patients
  • évaluer le fonctionnement global, la personnalité et le fonctionnement cognitif d’un patient
  • effectuer des dépistages

Statut

Par contre, n’étant pas médecin, le psychologue ne pose aucun diagnostic médical, n’organise pas la prise en charge dans sa globalité, n’effectue aucune prescription. Il n’est d’ailleurs pas considéré comme un professionnel de santé (cf Code de la santé publique CSP).

Un remboursement des consultations en libéral est possible à partir de 2022, sur prescription médicale uniquement chez certains psychologues sélectionnés par l’autorité compétente désignée par décret.

En plus d’une compétence psychothérapeutique générale, il peut avoir une surspécialisation en EMDR, thérapie familiale, en thérapie cognitivo-comportementale, en thérapie interpersonnelle ou en psychanalyse.

Il faut distinguer les psychologues cliniciens, les neuropsychologues et les psychologues du travail. Il est donc capital de vous renseigner sur le titre exact du psychologue qui vous intéresse. Notons qu’aucun d’eux n’est professionnel de santé.

Formation

Les psychologues cliniciens interviennent en santé mentale. Leur formation est de niveau master 2 (bac +5). Elle est avant tout théorique car le temps passé en stage pratique auprès du patient est peu étoffé en volume horaire. Ainsi, il n’y a généralement pas de stage clinique avant la 3e année de licence. Certaines facultés demandent par exemple 70 heures de stage d’observation pour valider la licence. Il faut ensuite 500h de stage pour valider le master 2 ce qui correspond à 75 jours en équivalent temps plein.

Le nom de l’Université qui a formé votre psychologue est aussi essentiel. En effet, la formation des psychologues n’est pas homogène. Ainsi, la formation peut être par exemple d’orientation cognitive, TCC ou analytique. Or tous les types de théories psychothérapiques ne sont pas égales sur le plan de l’efficacité. Nous vous recommandons de suivre ce lien pour découvrir les différents types de psychothérapie et choisir un psychologue ayant une formation dans une psychothérapie ayant prouvé son efficacité.

 

C/ Psychiatre ou psychologue ? Points communs et différences

Notons que de plein droit, psychiatre ou psychologue clinicien peuvent se dire respectivement:  psychologue-psychothérapeute ou Psychiatre-psychothérapeute (cf décret du 7 mai 2012).

MAIS: contrairement au médecin, le psychologue n’a aucune formation systématique à reconnaître les intrications maladies physiques et psychiques. De plus, n’étant pas formé pour cela, il ne peut pas poser un diagnostic psychiatrique. Il peut suivre un code de déontologie, s’il adhère à une organisation qui se soumet à un code éthique, mais n’a pas de Conseil de l’Ordre pour un garantir l’application.

La formation clinique et pratique est beaucoup plus développée pour le psychiatre que pour le psychologue. Ainsi la formation pratique du médecin psychiatre est actuellement de 4 ans (et bientôt 5) en temps plein, soit 6000 heures minimum, versus 500 heures pour le psychologue. Ceci est dû au fait que la maquette est plus théorique pour valider le titre de psychologue. En conséquence, le psychologue a moins de formation en psychopathologie pratique.

Résumé des différences entre psychiatre ou psychologue

sychiatre ou psychologue résumé

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III/ Psychiatre ou psychologue, psychothérapeute : place dans la prise en charge

Supposons que vous ayez une douleur importante au genou: naturellement vous commenceriez par consulter un médecin afin de poser un diagnostic. Le généraliste ou orthopédiste poserait alors le diagnostic et vous prescrirait des médicaments, de la kinésithérapie etc… Eh bien en santé mentale, c’est pareil. C’est du soin comme n’importe quel soin.

Psychiatre ou psychologue, cliquez ici si vous voulez savoir comment choisir un bon psy.

 

1/ Qui consulter en premier?

Il faut d’abord un diagnostic posé par un médecin idéalement psychiatre, puis un traitement indiqué par ce spécialiste. Il éliminera au passage une pathologie physique et non pas psy. Selon les cas, le traitement sera dispensé par le psychiatre lui-même ou par un professionnel dont le rôle sera de dispenser ce traitement.

psychiatre diagnosticNe pas poser le bon diagnostic entraîne une perte de chances pour le patient, qui se trouve à errer de thérapies inefficaces en prises en charge inadaptées.

Le schéma de prise en charge peut ainsi être résumé

Psychiatre ou psychothérapeute tcc tip

 

2/ Exemple de prise en charge

Ainsi, prenons l’exemple d’un patient présentant des attaques de panique. Une stratégie thérapeutique pourrait être:

psychiatre psychothérapeute

3/ Quelle place pour le psychiatre et le psychologue ?

Elle est simple et codifiée.

Psychiatre

Le psychiatre coordonne l’action sur chaque déterminant psychique (biologique, social ou psychothérapique) afin de permettre la guérison du patient.

Psychiatre ou psychologue paris

Les médicaments sont prescrits par le psychiatre. La psychothérapie peut être effectuée par le psychiatre également.

Mais attention, il faut savoir que la prise en charge ne se résume pas aux médicaments ou à la psychothérapie (voir ci-dessous, approche bio-psycho-sociale). Selon les cas de figure, une approche sociale peut aussi être nécessaire, une intervention familiale, ou une prise en charge en hôpital de jour ou en hospitalisation. C’est le psychiatre qui coordonne ces différentes prises en charge.

Par ailleurs, il assure le suivi du traitement quel qu’il soit, pour vérifier l’efficacité et la tolérance.

Enfin, en santé mentale, le diagnostic est souvent associé à d’autres diagnostics ou complications qu’il convient de prendre en charge. Par ailleurs, il peut être nécessaire de traiter les facteurs de risque. C’est le rôle du psychiatre.

Psychologue clinicien

Si le psychiatre ne fait pas la psychothérapie, le psychologue et le psychothérapeute trouvent toute leur place.

Leur approche du soin est basée sur la parole. Par conséquent, leurs compétences en psychothérapie sont essentielles. Une fois l’indication de psychothérapie posée par le psychiatre, le choix du psychologue sera guidée entre autres par le type de psychothérapie pratiquée.

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IV/ Psychanalyste, comportementaliste, TIPiste

Il s’agit de professionnels qui ont suivi une spécialisation psychothérapique spécifique. Toutefois, ces formations, de qualité, sont généralement dispensées par des écoles ou des sociétés savantes, et non pas universitaire. Il est donc très facile de suivre une de ces formations, et de considérer qu’on est compétent… alors que ce n’est pas le cas. Notre conseil est donc le suivant:

Si le professionnel est psychiatre ou psychologue, le fait qu’il pratique une psychothérapie est un avantage: cela signifie qu’en plus de l’enseignement universitaire, il est spécifiquement formé à une psychothérapie.

Si le professionnel ne précise pas de titre de psychiatre ou de psychologue, se disant simplement « analyste » ou « systémicien » ou « cognitiviste », méfiez-vous… c’est qu’il ne peut se prévaloir d’aucun titre reconnu, et n’arbore qu’un titre non réglementé sans garantie de compétence minimale.

 

  • TIPiste

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 Il s’agit d’un professionnel pratiquant la thérapie interpersonnelle (TIP). Il peut intervenir dans tous les types de problèmes. De plus, il est quasiment toujours psychiatre ou psychologue (condition pré-requise pour s’inscrire dans certains cycles de formation). La TIP est une sur-spécialisation. Société savante de référence: IFTIP (Institut de Formation en Thérapies Interpersonnelles IFTIP).

 

  • Psychanalyste /analyste

Ce thérapeute n’est pas forcément ni psychiatre ni psychologue. Toutefois, il bénéficie d’une formation codifiée par les Sociétés Savantes de Psychanalyse, dont le contenu varie selon les tendances, ce qui garantit une base théorique conséquente. Les analystes ont une grande diversité d’exercice selon la théorie qu’il mette en pratique (lacanien, jungien, freudien etc…). Leur faiblesse tient au fait que la psychanalyse n’a jamais prouvé son efficacité dans le traitement des maladies mentales.

 

  • Comportementaliste / Cognitiviste / Cognitivo-comportementaliste

paris psychiatre ou psychologue TCC

Professionnel exerçant un type de psychothérapie particulier appelé thérapie cognitivo-comportementale (TCC).  Il peut intervenir dans tous les types de problèmes. Il est quasiment toujours psychiatre ou psychologue (condition pré-requise pour s’inscrire dans certains cycles de formation, comme à l’AFTCC). La TCC est une sur-spécialisation.

 

  • Thérapeute familial / systémicien

Professionnel exerçant un type de psychothérapie particulier appelé thérapie systémique ou thérapie familiale. Cette thérapie est particulièrement adaptée aux problèmes rencontrés chez les enfants. Il est quasiment toujours psychiatre ou psychologue. La thérapie familiale est une sur-spécialisation.

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V/ Psychothérapeute et professionnels moins académiques

  • Thérapeute / Psychothérapeute

Cette dénomination est la moins claire. Théoriquement, elle désigne tous les professionnels capables d’effectuer une psychothérapie. Toutefois, jusqu’à récemment, les conditions qui réglementaient le droit de se prévaloir de se titre n’étaient pas claires. De ce fait, beaucoup de personnes ont pu utiliser ce titre sans pour autant se prévaloir d’une formation reconnue.

Depuis le 22/05/10, le décret d’application de la loi sur l’utilisation du titre de psychothérapeute est publié au Journal Officiel; à l’alinéa 24.

Il définit très clairement les conditions d’application de la loi et les conditions d’accession à ce titre. Seuls les psychiatres et les psychologues cliniciens sont détenteurs de plein droit du titre de psychothérapeute, tous les autres doivent attester d’une formation telle que définie dans le décret.

Ce décret est une excellente nouvelle pour la profession du soin en santé mentale puisqu’elle permettra d’obtenir enfin une transparence qui n’était pas encore de mise.

Toutefois, soyons réalistes, le délai entre la publication de ce décret et son application concrète (avec les régularisations nécessaires) va encore être long. De plus certains professionnels peu scrupuleux risquent de ne pas retirer de leur plaque le titre de « psychothérapeute » même s’ils ne sont pas fondés légitimement à l’utiliser. Enfin, il existe une clause dans ce décret, dénommée clause du grand-père, qui octroie le titre de psychothérapeute à toute personne qui a exercé comme psychothérapeute pendant 5 ans.

Les conseils suivants restent donc encore d’actualité

Pour un professionnel qui peut se prévaloir d’un bagage théorique reconnu, comme un psychiatre ou un psychologue, et qui ajoute « psychothérapeute » à ce titre: pas de problème (au contraire!).

Par contre, dans le cas d’un professionnel qui s’intitule « psychothérapeute » sans plus de précisions: méfiance, bien prendre ses renseignements. Nous vous le déconseillons fortement. Pour vous aider, une association existe (Psychothérapies Vigilance). Le psychothérapeute doit être en mesure de vous prouver d’où lui vient le titre de psychothérapeute: vous pouvez le lui demander! De plus, une liste est établie par l’ARS (Agence Régionale de Santé). Il est très fortement conseillé d’aller voir un psychothérapeute psychiatre ou psychologue.

Psychiatre-psychothérapeute = OUI

Psychologue-psychothérapeute = OUI

Psychothérapeute sans autre titre = NON

 

  • Coach / Coach thérapeutique

Ce professionnel intervient pour améliorer les performances du patient dans un domaine bien circonscrit. Le problème, c’est qu’il n’existe pas  de formation bien codifiée pour attribuer ce titre. Beaucoup l’utilisent sans support théorique valable. Pour en savoir plus sur le coaching, nous vous suggérons de consulter la page sur le coaching.

On distingue plusieurs types de coaching:

– coaching individuel ou en entreprise

– coaching de groupe

– analyse et audit d’une situation

Le coaching est très utilisé en entreprise et aussi très à la mode à titre individuel. Ses apports sont très importants et bénéfiques lorsque le coach est compétent. De nombreuses structures de coaching fleurissent… alors comment se repérer?

Comme le titre de coaching n’est protégé par aucun décret, n’importe qui peut s’intituler coach.

Par conséquent, là encore, méfiance. Si vous choisissez un coach, le plus prudent est d’en choisir un qui ait une formation diplômante dans le soin: psychiatre ou psychologue. Cette prudence vous donnera un gage de qualité.

 

  • Autres dénominations

Notre conseil: méfiez-vous en règle générale de tous les « thérapeutes » qui ne peuvent pas se prévaloir d’un titre clairement reconnu. Généralement, quand on a des titres, on les met en avant, donc si on ne le met pas sur sa plaque, c’est qu’on n’en n’a pas…

De même, méfiez vous de tous les « titres » dont la dénomination n’est pas bien claire. Renseignez-vous d’abord, car beaucoup de dénominations ne garantissent aucune formation particulière. Aucun d’eux ne peut bénéficier du titre de psychothérapeute de droit.

  • psychopraticien: ambigu car rappelle le terme de praticien hospitalier médecin. Mais psychopraticien n’est pas médecin
  • fasciathérapeute et fasciapulsologue: thérapie manuelle non conventionnelle. Efficacité non prouvée.
  • psychosomatologue
  • somatologue
  • réflexologue
  • kinésiologue
  • thérapeute énergétique.

Ces termes regroupent des exercices non reconnus et dont on n’a pas démontré l’efficacité (autre que placebo) scientifiquement. Si le terme n’est pas clair, méfiez-vous!!

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VI/ Professionnels reconnus n’effectuant pas de psychothérapie

  • Psychomotricien

Ce professionnel bénéficie d’une formation universitaire régie par l’état. Il intervient dans le cadre de bilans et de prises en charge mettant en lien le psychique et le corps. Il ne dispense aucune psychothérapie, et intervient sur prescription médicale. Ne vous laissez pas tromper par le « psy » de la première syllabe!

En cas de problème, ne restez pas seul: contactez une association de patients, ou un médecin.

 

Venir au cabinet à Paris

9 rue Troyon, Paris; tél: 0609727094

  • Métro: Station Charles de Gaulle Etoile (ligne 6 depuis Paris 7-14-15-16; ligne 2 depuis Paris 17; ligne 1 depuis Paris 1-2-8, Neuilly sur Seine, La Défense, Nanterre).
  • RER: Station Charles de Gaulle Etoile (RER A depuis La Défense, Nanterre, Paris 8, Paris 1-4-11, Rueil, Maisons Laffitte, Le Vésinet etc…).
  • Bus: Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois).

Fait à Paris 16 par un psychiatre ou psychologue.

 

 

Image parPeggy und Marco Lachmann

(1) la loi considère que la pose d’un diagnostic est constitutif d’exercice illégal de la médecine. Texte de référence: https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000038886735&cidTexte=LEGITEXT000006072665&dateTexte=20190727