Rédacteur: Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP), Membre du Collège National Professionnel de Psychiatrie, mail: dr.neveux@gmail.com
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Sources: Pratiquer la Thérapie Interpersonnelle (TIP) , Dunod; Manuel de thérapie comportementale et cognitive, Dunod

L’essentiel:

La tristesse, comme l’anxiété, est une émotion extrêmement fréquente, et généralement tout à fait normale.

Notre premier message est le suivant: il existe beaucoup de situations où la tristesse est parfaitement adaptée. Le décès d’un proche, l’échec à un examen, ou une rupture sentimentale, entre autres, sont autant de motifs de tristesse parfaitement normaux. Si vous êtes dans l’une de ces situations, pas d’inquiétude particulière, la tristesse que vous éprouvez ne doit pas vous alerter. Il serait même inquiétant que vous n’éprouviez aucune émotion dans l’une de ces situations.

I/ Quand la tristesse doit-elle vous alerter?

Nous vous conseillons de consulter

– tout d’abord, si la tristesse est d‘intensité exagérée par rapport au facteur déclenchant. Par exemple: être aussi triste qu’en cas de décès, simplement parce qu’on s’est vu refuser ses vacances par son DRH, cela mérite attention.

– ensuite, quel que soit le facteur déclenchant, si des idées de suicide apparaissent, si vous vous sentez complètement nul, ou  que vous pensez que vous ne vous en sortirez pas ou que vous ne valez rien. Ces caractéristiques nécessitent de consulter rapidement car il peut s’agir d’une dépression. Aucun événement ne légitime de telles idées. En cas d’idées de suicide, nous vous conseillons de consulter la page sur les idées suicidaires.

Il faut s’interroger également

– si le sentiment de tristesse perdure de façon prolongée, par exemple plus de six semaines, et ce, quel que soit la nature du facteur à l’origine de la tristesse.

– si la tristesse apparaît sans aucun motif, de façon spontanée… C’est la très connue dépression des stars, des gens qui ont tout pour réussir, mais qui ne sont pourtant pas heureuses et s’en aperçoivent.

– si votre humeur est très variable, capable de changer en quelques jours voire en quelques heures… si votre moral change sans arrêt, passant du beau fixe à des crises de mélancolie ou de désespoir.

Dans ce cas, vous pouvez commencer à vous en ouvrir à votre entourage. Souvent, il pourra vous apporter un réconfort suffisant. Si cela ne suffit pas, le mieux est de faire appel à un professionnel du soin. Si c’est la première fois que vous rencontrez une telle tristesse, il est indispensable de consulter en premier un médecin (psychiatre ou généraliste) pour éliminer une cause physique et en particulier hormonale sous-jacente.

II/ Causes les plus fréquentes

Les pathologies psychiatriques les plus souvent incriminées

Liste non exhaustive

Facteurs déclenchants

Ceux-ci ne sont pas eux-mêmes une pathologie. En revanche, ils peuvent évoluer sur une pathologie authentique, notamment une dépression. On peut citer:

  • deuil
  • difficultés interpersonnelles (conflit, isolement social)
  • grands changements de la vie (chômage mais aussi promotion, augmentation des responsabilités etc…)

III/ Traitement

Conduite à tenir devant la tristesse

Avant toute chose, il convient de consulter un médecin/psychiatre qui posera le diagnostic. La prise en charge varie énormément selon la cause et diagnostic posé.

Dans le cas où un médecin/psychiatre a posé le diagnostic d’une pathologie, le traitement est celui de cette pathologie.

Prise en charge de la tristesse

Nous développerons ici l’abord du traitement de la tristesse en cas d’absence de pathologie. A ce titre, l’abord principal est la psychothérapie.

Parmi les psychothérapies, seules la thérapie interpersonnelle et les thérapies cognitivo-comportementales ont fait scientifiquement leurs preuves.

Fait à Paris par un psychiatre avec le concours d’un psychologue

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