III/ Modèle de la dépression

Rédacteur « Modèle de la dépression »: Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, Membre du Collège National Professionnel de Psychiatrie, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP), mail: dr.neveux@gmail.com

Sources: Pratiquer la Thérapie Interpersonnelle (TIP) , Dunod; Manuel de thérapie comportementale et cognitive, Dunod; Prendre en charge la dépression avec la thérapie interpersonnelle, Dunod.

L’essentiel

  • Le diagnostic de dépression doit être posé par un psychiatre afin d’organiser la stratégie thérapeutique.
  • Plusieurs modèles expliquent le mécanisme le dépression.
  • Les traitements ayant prouvé scientifiquement leur efficacité dans la dépression sont les médicaments (antidépresseurs) et les psychothérapies.
  • Des événements de vie, des perturbations neurobiologiques et inflammatoires sont à même de déclencher un épisode dépressif caractérisé.

La dépression, aussi nommée épisode dépressif majeur, est un trouble de l’humeur extrêmement fréquent. L’OMS estime qu’elle dépassera en fréquence les maladies cardio-vasculaires à l’horizon 2020.

modèle dépression

Cette page s’intéresse aux modèles de la dépression. Par contre, cliquez sur ces liens si vous cherchez:

I/ Facteurs psychiques

Causes les plus souvent rapportées:

    • familiales : 41,4% (plus fréquentes chez les femmes),
    • sentimentales : 32,3% (plus fréquentes chez les 18-34 ans),
    • professionnelles : 27,6% (plus fréquentes chez les hommes et chez les 45-54 ans),
    • financières : 23,7%,
    • de santé : 23,7% (plus fréquentes chez les 65-75 ans).

Les Psychothérapies modélisent les mécanismes psychiques à l’origine de l’épisode dépressif caractérisé.

La TCC  propose une modélisation de la dépression. Si vous voulez en savoir plus, c’est sur la page dépression et TCC.

La TIP propose une modélisation de la dépression. Si vous voulez en savoir plus, c’est sur la page dépression et TIP.

 

II/ Modèle de la dépression : neurobiologie

Globalement, il existe deux types de neurones différents :
  • neurones inhibiteurs (le principal est le GABA),
  • neurones excitateurs. Les trois neurotransmetteurs impliqués dans la dépression sont la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine.

La théorie monoaminergique propose que la dépression est due à un défaut de transmission des neurotransmetteurs au niveau des synapses.

 

III/ Modèle de la dépression : autres phénomènes

La CRPus dans le sang est un bon marqueur indirect de la neuro-inflammation. Même s’il n’y a pas de consensus, le seuil de CRPus ≥ 3 mg/L est souvent retenu comme définition de l’inflammation périphérique de bas grade en psychiatrie. En effet, les syndromes dépressifs sont très fréquents au cours des maladies inflammatoires. Par exemple, on peut citer: Sclérose en plaque, Lupus érythémateux disséminé, pathologies néoplasiques, pathologies cardiovasculaires, Polyarthrite rhumatoïde…

modèle dépression depression

Dans ce contexte, on émet l’hypothèse que l’inflammation cérébrale pourrait être à l’origine de modifications neuro-anatomiques au niveau amygdalien et du cortex préfrontal

Statistiquement, on observe que l’inflammation joue un rôle dans au moins de 30% des épisodes dépressifs caractérisés.

L’alimentation joue également un rôle dans l’inflammation. La balance des omégas 3 anti-inflammatoires avec les omégas 6 pro-inflammatoires est déterminante pour l’équilibre de l’état inflammatoire .

Par ailleurs, l’inflammation augmente les taux de cortisol donc perturbe la neurogenèse, la neurotransmission, et l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.

Enfin, on sait que certaines pathologies digestives entraînent une augmentation de la fréquence de la dépression. Citons par exemple les infections chroniques digestives. En effet, dans ces pathologies, il existe une augmentation de la perméabilité de la barrière intestinale. Ainsi, ce phénomène favoriserait l’inflammation, par passage de toxines bactériennes pro-inflammatoires et translocation bactérienne dans la circulation sanguine.

Le syndrome des apnées du sommeil (SAS) semble plus fréquent chez les personnes présentant un SAS (3).

 

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Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue.

 

Bibliographie

Santé Publique France, 2019, BEH

Les théories monoaminergique et inflammatoire
Na et al., 2014, Prog Neur-Psychopharm Biol Psych
(3) Association of Obstructive Sleep Apnea With the Risk of Affective Disorders; Jong-Yeup Kim, MD, PhD1,2; Inseok Ko, MS2; Dong-Kyu Kim, MD, PhD3,4; JAMA Otolaryngol Head Neck Surg. Published online September 12, 2019. doi:10.1001/jamaoto.2019.2435
Image par Gerd Altmann