Les préjugés erronés sur la psy sont malheureusement fréquents. Il est important de les combattre pour éviter toute stigmatisation.

L’essentiel

• Découvrez quelques préjugés habituels sur la psychiatrie et la santé mentale.

 

Les patients psychotiques sont plus souvent auteurs d’actes illégaux que les individus de la population générale. FAUX

Les chiffres de l’INSEE sont clairs. Les patients psychotiques passent moins souvent à l’acte que les gens sans aucun trouble psychique. Les crimes crapuleux ou faits « en pleine conscience de l’acte » sont les plus fréquents, aussi dérangeant que ça puisse paraître!

Seuls les fous ont besoin de soins en santé mentale. FAUX

La santé mentale recouvre bien autre chose que de tenter de soigner la folie… La dépression, par exemple, nécessite une prise en charge spécifique. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 15% de la population a été, est ou sera un jour victime d’une dépression, et donc aura besoin de soins. Cela ne signifie pas être fou. Cela signifie simplement que l’on a parfois à traverser des moments de vie qu’on a du mal à gérer tout seul. Et que dire du stress au travail…

Les femmes consultent plus souvent psychiatres ou psychothérapeutes. VRAI

Pourtant, les problèmes psychiques sont aussi fréquents chez les hommes que chez les femmes. Les hommes sont généralement réticents à appeler à l’aide en cas de problème psychique. Généralement, ils attendent que les conséquences soient déjà graves avant de consulter. Nous espérons que ce site permettra d’amener certains d’entre eux à consulter plus précocement, afin de s’éviter des souffrances inutiles.

Les TCC ne traitent que les symptômes mais pas le fond du problème. FAUX

Ce préjugé répandu est totalement erroné. Les TCC s’intéressent d’une part à soulager les manifestations d’un problème psychique afin de passer l’épisode aigu. D’autre part, dès que le patient est dans un état psychique permettant un travail cognitif, le travail de fond commence, cherchant à identifier les conflits et les schémas limitant pour la vie de la personne.

La prise en charge psy ne sert à rien chez les personnes âgées: FAUX

Les études montrent que le principal frein à la prise en charge psy des personnes âgées sont les préjugés… de la personne elle-même, de son entourage et des soignants!

La prise en charge psychothérapique est particulièrement utile. L’association psychothérapie + Anti-dépresseurs a montré sa supériorité dans la dépression sur les médicaments seuls (Blazer 2003).

Les psychothérapies brèves notamment TCC et TIP montrent une efficacité. Les instances (APA, CANMAT) les recommandent dans la prise en charge de la dépression des personnes âgées dans:

• —l’épisode dépressif caractérisé (EDC) Aigu (Reynolds 2010)
• —le maintien (Reynolds 1999, 2006, 2010)(Van Schaik 2006)

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Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue.