Généralités sur le sommeil

Vous voulez en savoir plus sur le fonctionnement du sommeil? Vous êtes sur la bonne page. Vous trouverez ici toutes les informations nécessaire pour éviter les idées reçues sur le sommeil. Vous pouvez aussi découvrir ici notre dossier sur les troubles du sommeil ou sur les règles de base d’un bon sommeil.

L’essentiel:

• Les sommeil a une structure faite de cycles.
• Les perturbations du sommeil peuvent avoir un fort retentissement sur la vie des patients.

Généralités sur le sommeil

Nous passons près d’un tiers de notre existence à dormir. Le sommeil est crucial pour le corps. Bien dormir a des répercussions majeures sur la santé quotidienne.

Le sommeil est un carburant du cerveau. Quelle que soit notre volonté, nous avons besoin de notre « dose » régulière de sommeil, sous peine d’être beaucoup moins performant, voire de tomber sérieusement malade. Cette quantité de sommeil nécessaire n’est pas déterminée par nos choix, mais par notre corps. Elle est peu modifiable et ne se conforme pas à notre envie du jour. Les repères sociaux et notre modus vivendi jouent le rôles de zeitgeber, indispensables à la régulation du sommeil.

D’autres phénomènes jouent pour favoriser le sommeil: ce sont les routines. Certains lisent, d’autres ont des scénarios d’endormissement où ils se racontent des histoires.

Le sommeil est essentiel pour notre équilibre. Pourtant, les problèmes de sommeil sont rarement identifiés et peu pris en charge. Il semble que bien peu de gens, médecins compris, soient sensibilisés à l’importance du sommeil sur notre vie.

Pour protéger son sommeil, il est essentiel de connaître les règles de base d’un bon sommeil.

Impact des troubles du sommeil

Pourtant le sommeil a un impact énorme sur notre vie de tous les jours! Tout d’abord par le temps que nous lui consacrons: 6 à 7 heures par jour en moyenne. Cela peut paraître beaucoup mais en fait le temps de sommeil décroît depuis quelques années. Ainsi en 2017, les Français dormaient 6h42min en moyenne contre 7h13min en 2010.

Ensuite, les troubles du sommeil peuvent avoir des répercussions sur nous. Qui ne s’est pas rendu compte qu’il devient plus renfrogné, coléreux, ou plus las en cas de privation de sommeil?

Un déficit de sommeil, sur une courte période, est anodin et très bien toléré. Le corps supporte très bien une semaine de bachotage avant un examen, ou une tournée des boîtes de nuit à Ibiza… Les problèmes apparaissent quand ce déficit n’est pas comblé et devient l’habitude… En d’autres termes, lorsque sur une longue période, nous ne dormons pas la quantité réclamée par notre corps. Les conséquences de cette privation de sommeil sont connues: irritabilité, impulsivité, fatigue permanente, diminution de nos performances, troubles de mémoire ou de concentration, somnolence, tristesse, difficultés de jugement, mélancolie, anxiété… Ces conséquences désagréables peuvent devenir redoutables si elles deviennent permanentes.

Liens vers des articles grand public

• • Interview par Alexandra Tizio, sujet sur l’anxiété nocturne.
  • Interview par Marie Telling, sujet sur les scénarios en s’endormant.

Données statistiques

En 2017, 13,1 % des personnes âgées de 18 à 75 ans rapportent des symptômes évoquant une insomnie chronique, dont 16,9 % des femmes et 9,1 % des hommes.

L’insomnie chronique est plus répandue chez les femmes âgées de 25 à 64 ans, touchant environ 19 % d’entre elles, et chez les hommes de 35 à 64 ans, affectant environ un homme sur dix.

Peu importe l’âge, les femmes souffrent d’insomnie chronique environ deux fois plus que les hommes.

Un quart des adultes fait au moins une sieste durant la semaine, d’une durée moyenne de 50 minutes, et un tiers en profitent le week-end, pour une durée moyenne de 59 minutes.

En 2022, une personne sur deux en France se plaint de problèmes de sommeil.

Fonctions du sommeil

Le sommeil est essentiel pour le développement du cerveau, en particulier chez les enfants.

Endocrinologie et métabolisme

Au niveau endocrinien, il régule la sécrétion de diverses hormones : hormone de croissance chez l’enfant, ainsi que le cortisol et les hormones liées à l’appétit.

Des privations de sommeil de manière prolongée pourraient en partie expliquer la hausse de l’obésité. Du reste, les personnes manquant de sommeil ont tendance à grignoter davantage et ressentent plus de faim.

Effets cognitifs

Le sommeil renforce les informations retenues pendant l’éveil et facilite l’apprentissage récent. Une personne qui s’endort après avoir appris quelque chose améliore sa mémoire de 30 %.

Infectiologie

Le sommeil est corrélé à une réaction immunitaire améliorée avec des implications possibles sur la vulnérabilité aux infections.

Structure du sommeil

Adultes

Tout comme le sommeil des enfants, le sommeil des adultes est structuré en cycles. Il débute par une période d’endormissement suivie de cycles de sommeil qui se succèdent. Sa durée varie d’une personne à l’autre. Pour respecter la structure du sommeil, il s’avère fondamental d’observer les règles de base d’un bon sommeil.

Il y a deux sortes de sommeil : le sommeil lent et le sommeil paradoxal.

Lors de la phase de sommeil lent (commençant par un sommeil léger, puis progressant vers un sommeil profond), l’individu s’enfonce de plus en plus dans le sommeil. Les fonctions corporelles ralentissent (comme le cœur, la respiration, la température et l’activité cérébrale).

Par la suite, on passe à une phase de sommeil dit paradoxal. Bien que la personne soit toujours en sommeil profond, l’activité cérébrale augmente, c’est le moment des rêves.

Une fois ces deux phases terminées, on considère qu’un cycle de sommeil est complet. Un cycle dure approximativement une heure et demie. Une nuit de sommeil se compose d’environ trois à cinq cycles, selon les individus et leur âge.

En moyenne, un adulte a besoin de dormir entre sept et huit heures chaque nuit. Néanmoins, il existe des dormeurs légers et des dormeurs lourds : chacun a son propre rythme et ses habitudes en matière de sommeil. Les exigences en sommeil varient donc d’une personne à l’autre. Ces variations sont liées à la génétique mais peuvent évoluer avec le temps.

La durée optimale d’une nuit de sommeil est celle qui procure une sensation de bien-être et de productivité le lendemain matin.

Le rythme et les habitudes de sommeil doivent s’adapter aux différentes responsabilités (familiales, professionnelles). Il peut être utile de déterminer si l’on dort suffisamment par rapport à ses besoins, par exemple, lors d’une période de congé.

Personnes âgées

Avec le vieillissement, le sommeil subit des changements.

Chez les personnes âgés :

• l’endormissement est anticipé (dès le début de la soirée) ainsi que les réveils ;
• le sommeil devient plus léger et se caractérise souvent par des interruptions fréquentes avec une sensation d’éveil plusieurs fois durant la nuit ;
• la durée du sommeil nocturne tend à diminuer, alors que des siestes durant la journée deviennent indispensables.

Étant donné que le sommeil est souvent fragmenté et léger, la personne âgée peut avoir l’impression de souffrir d’insomnie, même si son sommeil est normal pour son âge.

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• Métro: Station Charles de Gaulle Etoile (ligne 6 depuis Paris 7-14-15-16; ligne 2 depuis Paris 17; ligne 1 depuis Paris 1-2-8, Neuilly sur Seine, La Défense, Nanterre).
• RER: Station Charles de Gaulle Etoile (RER A depuis La Défense, Nanterre, Paris 8, Paris 1-4-11, Rueil, Maisons Laffitte, Le Vésinet etc…).
• Bus: Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois).

Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue.

Image par Daniela Dimitrova