Dépendance à l’alcool : dossier détaillé sur cette addiction
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L’essentiel:
- Le suivi par un psychiatre (médecin) est indispensable
- Nécessité d’une évaluation par un médecin généraliste en raison des risques de complications physiques dues aux addictions
- Les addictions peuvent entraîner de multiples complications physiques. Une prise en charge médicale coordonnée par un médecin-psychiatre est donc indispensable. (voir sur cette page pour les différences entre psychiatre ou psychologue)
- Chercher un diagnostic psy derrière l’addiction à l’alcool: des comorbidités sont fréquentes
- La Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier dans l’addiction à l’alcool
- Le suivi par un psychiatre (médecin) est indispensable
- Nécessité d’une évaluation par un médecin généraliste en raison des risques de complications physiques dues aux addictions
Vous trouverez dans ce dossier sur la dépendance à l’alcool
Sur cette page
I/ Épidémiologie de la dépendance à l’alcool
II/ Pathologies psychiques liées à la dépendance à l’alcool
III/ Pathologies organiques liées à la dépendance à l’alcool
Sur les pages dédiées
Causes de la dépendance à l’alcool
Signes de l’addiction à l’alcool
Psychothérapies de la dépendance à l’alcool
Épidémiologie de la dépendance à l’alcool
Il s’agit d’une maladie fréquente(1). Le mésusage d’alcool concerne 14% de la population générale et la consommation d’alcool est à l’origine de 41 000 décès par an en France dont 30 000 décès chez l’homme et 11 000 chez la femme. Cela représente 11 % et 4 % de la mortalité des adultes de 15 ans et plus. L’alcool est responsable de 5 400 décès/an par une cause externe (accident, suicide).
En Europe, il est responsable de plus de 7 % des maladies et décès prématurés. Au niveau mondial, l’alcool est le troisième facteur de risque de morbidité, après l’hypertension artérielle (HTA) et le tabac.
Même à la dose relativement modérée de 13 grammes par jour, le risque global pour la santé est augmenté. De plus, les dernières études estiment que le risque toxique existe dès le premier verre (12: Canada’s Guidance on Alcohol and Health: Final Report January 2023).
Au-delà de 1 verre par jour pour les femmes et 2 verres par jour pour les hommes, le risque de conséquences délétères sur la santé est augmenté.
Évolution de la consommation d’alcool: la population adulte consomme en moyenne 2,3 verres d’alcool lors des jours de consommation (3).
Pathologies psychiques liées à la dépendance à l’alcool
L’addiction à l’alcool augmente le risque de survenue de la dépression (10) mais aussi des troubles anxieux ( trouble panique, trouble obsessionnel compulsif (TOC), trouble anxiété généralisée). Les personnes alcoolo-dépendantes présentent, deux à trois fois plus de troubles anxieux généralisés, états de stress post-traumatiques, phobies sociales et troubles paniques (13).
Les symptômes dépressifs chez les personnes addicts s’expriment souvent au premier plan par des conduites à risque et de l’irritabilité.
L’addiction à l’alcool peut entraîner un isolement ou des complications sociales (perte d’emploi, problèmes de couple voire divorce).
L’alcool est responsable de plus de 3000 décès/an par maladie mentale, troubles du comportement…
Pathologies organiques liées à la dépendance à l’alcool
Même à la dose relativement modérée de 13 grammes par jour, le risque global pour la santé est augmenté. Pire, les dernières études laissent penser que l’alcool peut être à risque dès le premier verre. Ainsi, le Canadian Centre on substance use and addiction (Canada’s Guidance on Alcohol and Health: Final Report, January 2023) établit que le risque existe dès la moindre consommation.
Au-delà de 2 verres par jour pour les femmes et 3 verres par jour pour les hommes, l’alcool est un facteur de risque majeur pour :
- les cancers : bouche, gorge, œsophage, colon-rectum, sein chez la femme (11).
- certaines maladies chroniques : maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux (Syndrome de Korsakoff etc…), démence précoce, etc.
- le delirium tremens lors de l’arrêt
Cancers(1)(2)
L’alcool est responsable de 16 000 décès/an par cancers. En effet, il est la deuxième cause de cancers en France. Ainsi, sept localisations de cancers sont en lien avéré avec la consommation d’alcool : bouche, pharynx et larynx, œsophage, sein (postménopause), foie, colon-rectum (4).
Par exemple, 1 cancer du sein sur 6, 16 % des cancers colorectaux et 58 % des cancers de œsophage sont imputables à l’alcool.
En 2015, près de 28 000 nouveaux cas de cancers sont attribuables en France à la consommation d’alcool, soit 8 % des nouveaux cas de cancers.
Une baisse de 10 % de la consommation d’alcool permettrait d’éviter plus de 2 000 nouveaux cas de cancers (5).
Maladies digestives
L’alcool est responsable de 6 800 décès/an par maladies digestives.
Maladies cardiovasculaires (6)(7)(8)(9)
L’alcool est responsable de 9900 décès/an par maladies cardiovasculaires. Ainsi, il est un facteur de risque pour l’AVC hémorragique, l’hypertension artérielle (HTA) et la fibrillation auriculaire.
La consommation quotidienne d’alcool, même d’un seul verre, augmente le risque d’HTA chez les hommes (8).
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Fait à Paris 16 par un psychiatre addictologue et un psychologue.
Bibliographie
(1) www.pro.alcool-info-service.fr
(1) Bonaldi C, Hill C. La mortalité attribuable à l’alcool en France en 2015. BEH. 2018.
(2) Institutnational du cancer (INCa). Les cancers en France en 2017 – L’essentiel des faits et chiffres. Mars 2018.
(3) Marant-Micallef C, Shield KD, Vignat J et al. Nombre et fractions de cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine en 2015 : résultats principaux. BEH. 25 juin 2018.
(4) Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). http://gco.iarc.fr/includes/PAF/PAF_FR_report.pdf •
(5) Shield KD, Marant-Micallef C, Hill C et al. New cancer cases in France in 2015 attributable to different levels of alcohol consumption. Addiction. 2018;113(2):247-56.
(6) Patra J, Taylor B, Irving H et al. Alcohol consumption and the risk of morbidity and mortality for different stroke types – a systematic review and meta-analysis. BMC Public Health. 2010;10:258.
(7) Ronksley PE, Brain SE, Turner BJ, Mukamal KJ, Ghali WA. Association of alcohol consumption with selected cardiovascular disesase outcomes: a systematic review and meta-analysis. BMJ. 2011;342:d671.
(8) Roerecke M, Tobe SW, Kaczorowski J et al. Sex-specifi c associations between alcohol consumption and incidence of hypertension: a systematic review and meta-analysis of cohort studies. J Am Heart Assoc. 2018;7(13).
(9) Gallagher C, Hendriks JML, Elliott AD et al. Alcohol and incident atrial fi brillation – a systematic review and meta-analysis. Int J Cardiol. 2017;246:46-52.
(10) Boden JM, Fergusson DM. Alcohol and depression. Addict Abingdon Engl. mai 2011;106(5):906‑14.
Auteur
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