Le Syndrome d’aliénation parentale est une notion récente, au sujet duquel beaucoup de paramètres font débat.
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L’essentiel:
- Le Syndrome d’aliénation parentale n’a pas aujourd’hui de reconnaissance médicale rigoureuse.
- Il survient systématiquement dans un conflit entre les parents.
- La dimension médico-judiciaire est importante.
- Les intérêts de l’enfant doivent être pris en considération.
- La Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) proposent des modélisations intéressantes.
Le Syndrome d’aliénation parentale est un concept de santé mentale. Toutefois, il ne peut s’analyser sans traiter des déterminants sociétaux qui le favorisent.
Syndrome d’aliénation parentale
Dans le Syndrome d’aliénation parentale, l’idée fondamentale est que l’un des parents cherche à disqualifier l’autre parent.
Ce concept a été avancé en premier par le Dr Gardner. Il réunit chez l’enfant:
- dénigrement du parent aliéné
- pseudo-rationnalisations de ce dénigrement, sans éléments factuels justifiant cette disqualification
- jugement tranché, position manichéenne
- tendance de l’enfant à sembler assumer la responsabilité de rejeter le parent aliéné
- soutien total au parent « favori », c’est à dire le parent aliénant, dans le cadre d’un conflit de loyauté
- absence de culpabilité exprimée
- interprétations et intentions prêtées aux propos ou comportements phrases empruntés au parent aliénant ;
- la rupture touche généralement le parent aliéné mais aussi les membres de ce côté de la famille
Tout le problème consiste à différencier:
- ce qui serait une aliénation fondée, en rapport avec des dysfonctionnements réels du parent
- et un dénigrement injustifié, tel qu’on le conceptualise dans le Syndrome d’aliénation parentale
Ce concept fait débat parce que:
- les symptômes sont peu spécifiques
- le psychiatre ou tout aidant, n’est pas en mesure de vérifier la véracité des accusations portées. Il s’agit davantage d’un travail d’enquête. La dimension socio-éducative est donc capital dans cette notion.
Origine du Syndrome d’aliénation parentale
Tel qu’il est décrit à l’origine, le Syndrome d’aliénation parentale est induit par l’un des parents. Généralement, il s’agit pour ce parent aliénant d’obtenir un avantage au détriment du parent aliéné.
L’enfant n’est donc ni responsable ni coupable de rien. Il est victime de manipulation et de maltraitance, sans présumer du caractère intentionnel de la part du parent aliénant.
Le parent aliénant peut être la mère ou le père.
Problèmes liés au concept de Syndrome d’aliénation parentale
La principale difficulté tient au fait qu’un jeu d’équilibrisme existe autour de la parole de l’enfant.
D’un côté, il est essentiel qu’un enfant et un parent ne soient pas décrédibilisés lorsqu’il s’agit de révéler des maltraitances de la part du parent aliéné. En d’autres termes, il est nécessaire de s’assurer que la défaillance réelle d’un parent puisse être révélée.
Mais d’un autre côté, il est essentiel aussi de s’assurer que l’enfant ne puisse pas être utilisé comme une arme dans un conflit avec les parents. En effet, une telle position est délabrante pour le psychisme de l’enfant comme celui du parent aliéné. Et la culpabilité de l’enfant une fois sorti de l’influence du parent aliénant, risque d’entrainer une importante souffrance.
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