Difficultés de concentration: reconnaître et gérer
Vous voulez en savoir plus sur les difficultés de concentration? Vous êtes sur la bonne page! Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour identifier et savoir réagir face aux difficultés de concentration.
Rédacteur « difficultés de concentration »: Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP),
mail: dr.neveux@gmail.com; prendre rendez-vous
Sources: L’hypersensibilité chez l’adulte, Mardaga.; Pratiquer la Thérapie Interpersonnelle (TIP), Dunod; Prendre en charge la dépression avec la thérapie interpersonnelle, Dunod.
L’essentiel:
- Peut être un symptôme de pathologies graves (troubles anxieux, dépression…).
- Un médecin/psychiatre doit faire le diagnostic et coordonner la prise en charge.
- La TCC est le traitement indiqué en première intention.
Qu’est-ce que les difficultés de concentration ?
Les difficultés de concentration se définissent comme une diminution de la capacité à focaliser son attention sur une tâche, une pensée ou une activité pendant une période prolongée. Ce trouble se manifeste par des distractions fréquentes, une incapacité à suivre des instructions, des oublis, ou une lenteur dans l’exécution des tâches quotidiennes. Contrairement à une simple distraction passagère, les difficultés de concentration persistantes peuvent avoir un impact significatif sur la vie professionnelle, scolaire et sociale. Exemple clinique : Un patient de 35 ans, cadre dans une entreprise, consulte pour des difficultés croissantes à suivre les réunions, à retenir les consignes, et à terminer ses dossiers. Il rapporte une sensation de « brouillard mental » depuis plusieurs mois, sans cause apparente. Après évaluation, il s’avère qu’il souffre d’un épisode dépressif majeur, où les troubles cognitifs sont fréquents et souvent sous-estimés.
Épidémiologie chez l’enfant et l’adolescent
Les difficultés de concentration touchent une part importante de la population infantile et adolescente. Selon les études, environ 5 à 10 % des enfants d’âge scolaire présentent des troubles de l’attention, avec une prévalence plus élevée chez les garçons. Ces troubles peuvent être transitoires ou chroniques, et sont souvent associés à des retards d’apprentissage, des difficultés relationnelles, et un risque accru d’échec scolaire. Exemple clinique : Un enfant de 9 ans, en classe de CM1, est signalé par son enseignante pour son incapacité à rester assis plus de 10 minutes, son oubli systématique des consignes, et ses résultats scolaires en chute libre. L’évaluation neuropsychologique révèle un TDAH de type inattentif, sans hyperactivité motrice. Une prise en charge combinant thérapie cognitivo-comportementale et aménagements pédagogiques permet une amélioration significative.
Causes et facteurs de risque des difficultés de concentration
1. Causes médicales et neurodéveloppementales
Les difficultés de concentration peuvent être liées à des troubles neurodéveloppementaux, comme le TDAH, ou à des pathologies acquises (traumatismes crâniens, accidents vasculaires cérébraux, épilepsie). Les déséquilibres hormonaux (thyroïde, ménopause), les carences nutritionnelles (fer, vitamines B, oméga-3), et certains médicaments (antihistaminiques, benzodiazépines) peuvent aussi altérer la concentration. Exemple clinique : Une adolescente de 16 ans, jusqu’alors excellente élève, présente une chute brutale de ses résultats et une incapacité à se concentrer en classe. Le bilan biologique révèle une carence en fer et en vitamine B12, rapidement corrigée par une supplémentation, avec retour à la normale de ses capacités attentionnelles.
2. Causes psychologiques et psychiatriques
Les troubles anxieux, la dépression, les ruminations mentales, et l’hypersensibilité sont des causes majeures de difficultés de concentration. L’anxiété, par exemple, mobilise une partie des ressources cognitives pour gérer les pensées intrusives, laissant moins de capacité disponible pour les tâches attentionnelles. Exemple clinique : Un étudiant de 20 ans, en préparation d’examens, consulte pour des difficultés à mémoriser ses cours et à rester concentré plus de 20 minutes. Il décrit des pensées répétitives (« et si j’échoue ? »), des insomnies, et une irritabilité marquée. Le diagnostic retenu est un trouble anxieux généralisé, traité avec succès par une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ciblant les ruminations.
3. Facteurs environnementaux et mode de vie
Le manque de sommeil, une alimentation déséquilibrée, la sédentarité, et une surcharge sensorielle (écrans, bruit) perturbent la concentration. Les études montrent qu’une nuit de sommeil insuffisante réduit de 30 % la capacité à se focaliser sur une tâche. Exemple clinique : Un cadre de 45 ans, en burn-out, rapporte une incapacité à se concentrer sur ses dossiers, associée à des réveils nocturnes et une consommation excessive de café. La correction de son hygiène de vie (sommeil, alimentation, pauses régulières) et une thérapie brève permettent une restauration progressive de ses capacités attentionnelles.
Difficultés de concentration et pathologies associées
1. TDAH : le trouble paradigmatique
Le TDAH (Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) est caractérisé par une triade symptomatique : inattention, impulsivité, et parfois hyperactivité. Les personnes atteintes ont du mal à organiser leurs tâches, à suivre des consignes, et sont facilement distraites par des stimuli externes. Exemple clinique : Un adulte de 30 ans, diagnostiqué TDAH tardivement, décrit une vie professionnelle chaotique, marquée par des oublis, des retards, et une incapacité à terminer ses projets. La mise en place d’un traitement médicamenteux (méthylphénidate) et d’un coaching en organisation lui permet de retrouver une efficacité au travail.
2. Troubles anxieux et ruminations
Les troubles anxieux et les ruminations mentales captent l’attention sur des pensées intrusives, réduisant la capacité à se concentrer sur des tâches externes. Les personnes anxieuses ont souvent l’impression d’avoir « la tête ailleurs ». Exemple clinique : Une patiente de 28 ans, en arrêt maladie pour anxiété généralisée, décrit une incapacité à lire un livre ou à regarder un film sans être envahie par des scénarios catastrophiques. La TCC, en ciblant les ruminations et en restaurant l’ancrage dans le présent, lui permet de retrouver une concentration fonctionnelle.
3. Dépression et ralentissement cognitif
La dépression s’accompagne fréquemment de troubles cognitifs : difficultés de concentration, ralentissement de la pensée, et troubles de la mémoire. Ces symptômes sont liés à des dysfonctionnements des circuits préfrontaux et hippocampiques. Exemple clinique : Un homme de 50 ans, en épisode dépressif majeur, rapporte une incapacité à suivre une conversation, à retenir les noms, et à prendre des décisions simples. Le traitement antidépresseur, associé à une rééducation cognitive, permet une amélioration progressive de ses fonctions attentionnelles.
4. Hypersensibilité et surcharge sensorielle
L’hypersensibilité (émotionnelle ou sensorielle) peut rendre difficile le filtrage des stimuli environnementaux, entraînant une surcharge cognitive et des difficultés de concentration. Exemple clinique : Une femme de 40 ans, hypersensible aux bruits et aux lumières, décrit une fatigue mentale intense après une journée de travail en open-space. Des aménagements (casque anti-bruit, pauses régulières) et une thérapie d’acceptation lui permettent de mieux gérer son environnement.
Diagnostic et prise en charge
1. Quand consulter ?
Il est recommandé de consulter un médecin ou un psychiatre lorsque les difficultés de concentration :
– Persistent plus de quelques semaines
– S’accompagnent d’autres symptômes (fatigue, irritabilité, troubles du sommeil)
– Impactent la vie professionnelle, scolaire ou sociale Exemple clinique : Un lycéen de 17 ans, en échec scolaire, consulte pour des difficultés à suivre en classe et à réviser. L’évaluation révèle un trouble dépressif sous-jacent, traité avec succès par une combinaison de TCC et de soutien médicamenteux.
2. Bilan et diagnostic différentiel
Le diagnostic repose sur un entretien clinique approfondi, éventuellement complété par des tests neuropsychologiques. Il est crucial d’identifier la cause sous-jacente (TDAH, anxiété, dépression, carences, etc.) pour adapter la prise en charge.
3. Solutions thérapeutiques validées
– Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) : Efficaces pour les troubles anxieux, les ruminations, et le TDAH.
– Traitements médicamenteux : Stimulants (méthylphénidate) pour le TDAH, antidépresseurs pour la dépression.
– Aménagements environnementaux : Réduction des distractions, organisation du temps, pauses régulières.
– Hygiène de vie : Sommeil, alimentation, exercice physique, gestion du stress. Exemple clinique : Une femme de 35 ans, diagnostiquée TDAH, bénéficie d’un traitement par Concerta® et d’un coaching en organisation. Elle apprend à structurer ses journées, à prioriser ses tâches, et à utiliser des outils numériques pour compenser ses difficultés attentionnelles.
Prévention et conseils pratiques
– Pour les enfants et adolescents : Limiter le temps d’écran, favoriser les activités physiques, et instaurer des routines de travail avec des pauses.
– Pour les adultes : Pratiquer la pleine conscience, fractionner les tâches, et éviter le multitâche.
– Pour tous : Veiller à un sommeil de qualité, une alimentation riche en oméga-3 et vitamines B, et une hydratation suffisante.
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— Références et sources scientifiques :
– [0] Lavilab, 2024 : Étude sur l’impact du sommeil sur la concentration.
– [10] Heidak, 2025 : Difficultés de concentration chez l’enfant et l’adolescent.
– [30] Inserm, 2024 : Troubles anxieux et difficultés de concentration.
– [41] TCC Apprendre la Psychologie, 2025 : Ruminations et concentration.
– [70] Handicap.fr, 2022 : Dépression et mémoire.
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