Comment choisir un bon psychiatre ou psychologue, à Paris ou en Province ? Tous les éléments pour vous repérer en connaissance de cause. Cette page fait partie du dossier visant à vous aider à trouver le meilleur suivi possible. D’autres pages sont disponibles: si vous avez commencé votre prise en charge psy et que vous voulez savoir si le travail proposé est de qualité, c’est ici: Votre psy fait-il du bon travail?
 

L’essentiel:

• Avec quelques conseils essentiels, vous trouverez facilement un bon psy (psychiatre ou psychologue) à Paris ou en Province.
• Le diagnostic doit être posé par un médecin, idéalement psychiatre, afin d’organiser la stratégie thérapeutique. Ensuite peuvent intervenir les autres professionnels (psychologue, psychothérapeute etc…).
• Les démarches pour trouver un bon psy vous différer selon votre avancée. En êtes-vous à choisir le type de psy, ou avez-vous déjà commencé une prise en charge?

Notez bien: des différences peuvent exister entre les offres à Paris et en province car le choix de psychiatre ou psychologue peut être plus restreint.

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Plan de la page « choisir un bon psychiatre ou psychologue à Paris ou en Province »

Les psys sont nombreux, notamment à Paris! Mais la démarche est différente selon votre besoin d’information.

I/ Psychiatre ou psychologue : qui consulter avant tout?

II/ Comment trouver un bon psy ?

III/ Eviter les mésaventures.

– Quand on a une souffrance psychique, on ne sait pas forcément vers quel « psy se tourner ». Vous ne savez pas quel type de psy choisir? Allez au paragraphe: I/ Psychiatre ou psychologue : qui consulter avant tout?

– Vous savez quel type de psy vous voulez, mais vous vous demandez comment trouver un bon psy ? Le paragraphe II/ Comment trouver un bon psy ? est fait pour vous.

– Ensuite, quelques conseils pour III/ Eviter les mésaventures.

– Enfin, si vous avez commencé votre prise en charge psy mais vous voulez savoir si le travail proposé est de qualité? C’est ici: Votre psy fait-il du bon travail?

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A lire avant de commencer

Nous allons donner des conseils dans le contexte idéal où vous avez le choix entre les différents professionnels. Mais nous sommes lucides. Si dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux les psychiatres, psychologues ou psychothérapeutes sont présents, il est possible que dans certaines régions le choix soit plus restreint. Dans ce cas nécessité fait loi. Mieux vaut consulter sans tarder même s’il ne s’agit pas du psy de vos rêves. Ne jamais retarder une consultation pour chercher la perle rare, tant qu’il s’agit bien d’un professionnel reconnu! Nous essaierons de vous donner quelques conseils pour faire face à ces  deux cas de figure.

Pour bien comprendre comment faire votre choix, nous vous conseillons de connaître les différents types de psychothérapies. Nous vous recommandons aussi de faire la différence entre les différents termes: psy, psychothérapeute, psychiatre.

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I/ Psychiatre ou psychologue : qui consulter en premier à Paris ou en province ?

Pour trouver un bon psy, il faut d’abord savoir quel type de psy consulter.

Si vous ne savez pas quel type de psy consulter, ce paragraphe est fait pour vous.

Question essentielle: un diagnostic a-t-il été posé par un médecin / psychiatre?

2 cas se présentent:

• soit aucun diagnostic n’est posé.
• soit un médecin / psychiatre a déjà posé un diagnostic et prescrit une prise en charge.

Dans ce cas, il faut que vous compreniez la prise en charge psychiatrique. En effet, tout doit commencer par la pose du diagnostic psychiatrique.

1/ Si vous n’avez pas vu de médecin / psychiatre donc aucun diagnostic n’est posé

Si vous n’avez pas de diagnostic posé, il faut d’abord consulter un psychiatre (ou à défaut un médecin généraliste). Le psychiatre est en effet un médecin spécialiste en santé mentale. Cette étape est indispensable parce qu’elle permettra de poser le diagnostic psychiatrique.

En effet, il est à même de poser le diagnostic. De plus, il va organiser la stratégie thérapeutique: c’est sa responsabilité. Enfin, il s’assure que vous ne présentez pas de problème physique qui pourrait expliquer partiellement le retentissement psychique. En effet, sa formation de médecin lui permet de connaître les maladies physiques, et pas uniquement les problèmes mentaux (contrairement aux psychologues et psychothérapeutes). De plus, si besoin d’un traitement médicamenteux, un psychiatre pourra vous le prescrire. Enfin, en cas d’intervention sociale ou d’hospitalisation, il est à même de poser l’indication.

Dans cette démarche, le psychiatre pose le diagnostic et organise la prise en charge donc la place de chaque type de soin.

2/ Si un psychiatre a déjà posé un diagnostic et prescrit une prise en charge

Une fois la stratégie de prise en charge établie, il y a plusieurs cas de figure.

Cas 1

• si un traitement médicamenteux est nécessaire.
• si une hospitalisation ou un suivi institutionnel ou social sont nécessaires.

alors le suivi doit être assuré par un psychiatre.

Cas 2

• si une psychothérapie est indiquée, le psychiatre vous dira quel type de psychothérapie est recommandée. Il peut alors soit:

• • effectuer la prise en charge psychothérapique lui-même.
  • vous adresser vers un autre psychiatre.
  • vous adresser à un psychologue ou un psychothérapeute.

Le psychologue ou le psychothérapeute interviennent donc dans le cas où une psychothérapie est nécessaire.

A nouveau, cette réorientation est facile dans une ville comme Paris, où il y a suffisamment de professionnels.

Prenons l’exemple de l’arbre décisionnel pour le trouble panique

L’ordre dans lequel est menée la démarche de soin est capital. En effet, la psychothérapie est un traitement, parmi d’autres, des problèmes psy.

Une fois l’indication d’une psychothérapie posée, vous pourrez entamer le suivi avec un psychiatre-psychothérapeute, un psychologue-psychothérapeute, ou un psychothérapeute, dont le rôle est d’intervenir une fois le diagnostic posé. Reste à le trouver! C’est dans le paragraphe II/ Comment trouver un bon psy ?

A Paris, ou dans les grandes villes, vous pourrez suivre ce schéma idéal. Mais si vous vous trouvez dans une région où vous n’avez pas en premier lieu accès à un psychiatre, nous vous conseillons de commencer par un médecin généraliste. Celui-ci pourra ensuite vous rediriger en fonction de ce qu’il aura observé.

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II/ Psychiatre ou autres psys : comment choisir (exemple de Paris) ?

A Paris, vous trouverez un grand nombre de professionnels dénommés « psy ». Si votre psychiatre vous a recommandé de suivre une psychothérapie, il vous faut maintenant identifier un psy qui vous convienne.

Ce paragraphe se divise en 2 grandes parties.

Partie 1: les critères essentiels dans le choix d’un psy

Il existe 3 critères indispensables. Vous ne devez pas transiger sur eux même si vous avez moins de choix qu’à Paris:

• • un psy (psychiatre, psychologue) à la compétence établie.
  • un bon lien thérapeutique.
  • une psychothérapie qui vous convienne.

Partie 2: les critères personnels

Ils sont liés au psy ou à vos affinités personnelles. Ils ne sont pas absolus mais sont important pour vous. Vous pouvez accepter de faire des concessions sur certains, par exemple  si  vous êtes en Province et que vous avez moins de choix qu’à Paris.

Partie 1: critères essentiels pour choisir un psy (psychiatre, psychologue…) à Paris ou en Province

A/ Professionnel à la compétence établie

• Si le professionnel auquel vous pensiez n’est que « psychothérapeute », sans autre titre… méfiance. Un bon psy est avant tout bien formé. Par exemple, si vous vous orientez vers une prise en charge en TCC, cherchez bien un psychiatre-comportementaliste ou un psychologue-comportementaliste. Ainsi sa double formation vous offrira des garanties plus sûres qu’un professionnel ne s’intitulant que comportementaliste (voir ici les différences entre psychiatre ou psychologue).
• Ensuite, prenez un psy dont le diplôme a été obtenu en France. Les équivalences ne sont pas toutes identiques! Une formation dans une ville d’importance reconnue sur le plan de la santé mentale, comme Paris, Montréal, New York… est un gage de sécurité.

Ce conseil est valable que vous soyez à Paris ou ailleurs. Mieux vaut ne pas consulter quelqu’un ayant une pratique non conforme aux règles de l’art. Ce serait comme vous faire opérer par un individu qui ne serait pas chirurgien! Vous risquez non seulement de perdre de l’argent mais pire, de voir votre état s’aggraver.

Même si vous êtes en province et que vous avez moins de choix pas à Paris, vous ne devez pas transiger sur la compétence.

B/ Le lien thérapeutique

La première chose à savoir est que le moteur principal d’une psychothérapie réussie, c’est l’établissement d’un lien de qualité avec le professionnel que vous aurez choisi. Faites votre choix avec calme, en prenant votre temps. Mieux vaut en choisir un qui vous convienne plutôt que perdre du temps en changeant après quelques séances. Il sera toujours possible de changer et même souhaitable si le courant ne passe pas, mais il faudra souvent repartir de zéro, alors mieux vaut bien choisir dès le début.

1/ Il est indispensable que vous vous sentiez en confiance avec ce professionnel

• Pour être en confiance, il est d’abord nécessaire que vous ayez de bonnes raisons d’avoir confiance en lui: choisissez plutôt un professionnel qui présente les garanties de formation souhaitables, donc avec une formation reconnue officiellement pas l’Etat. Si la confiance n’est pas là au bout de quelques séances, n’insistez pas.
• Ensuite, quelles que soient les compétences du professionnel, une grande partie de la confiance tient à des éléments d’empathie, de « feeling » très variables selon les individus. Tel psy sera très apprécié par une personne et très peu par d’autres, et c’est tout à fait normal. A vous d’écouter votre ressenti.
• Enfin, si quelque chose vous gêne, comme l’âge, le sexe ou l’origine ethnique de votre psy: ce n’est pas forcément une raison de changer de psy. Avant tout, parlez-lui de cette gêne. En effet, elle peut être un indice dans la thérapie, il est toujours conseillé de verbaliser, avec franchise ce type de difficultés.

A Paris ou dans les zones où vous avez beaucoup de choix parmi les psychiatre, psychologue etc… n’hésitez pas à changer si le lien n’est pas bon.

2/ L’accessibilité

Toutes les thérapies, même les plus brèves, requièrent plusieurs séances avec une certaine régularité. Il est donc inutile d’aller voir une fois un « grand patron » réputé à l’autre bout du monde, si ce n’est que pour le voir une fois. Notre conseil est de privilégier le suivi et la disponibilité. Choisissez un professionnel chez qui vous aurez les moyens matériels de vous rendre, accessible par les transports en commun ou la voiture. A Paris, on trouve des psychiatre, psychologue ou psychothérapeute sans difficulté. Ce n’est pas forcément le cas dans d’autres régions françaises. Il vous faudra donc parfois faire des choix.

Par ailleurs, nous vous conseillons de consulter en présentiel plutôt qu’en visio. L’examen clinique impose quand même de vérifier certains aspects physiques. Il s’agit par exemple de la prise de tension, du poids, ou la détection de scarifications. Ensuite, la psychothérapie étant un échange humain, le contact est plus facile en présence et non par l’entremise d’un écran.

3/ Avertissement

Il ne faut pas vous formaliser du fait que le professionnel puisse vous aiguiller vers une autre structure. En effet, la particularité des soins psychiques est de reposer sur un échange entre deux êtres humains. Certains professionnels peuvent donc se sentir insuffisamment qualifiés pour prendre en charge certains problèmes, et préférer, par prudence, passer la main. Ce n’est pas un rejet, simplement, même dans le domaine du soin, on ne peut pas être spécialiste de tout…

Même si vous êtes en province et que vous avez moins de choix pas à Paris, vous ne devez pas transiger sur la qualité du lien et la confiance.

C/ Le type de psychothérapie

La troisième chose à savoir est que les psychothérapies peuvent être très différentes les unes des autres.

Pour en savoir plus sur les psychothérapies, nous vous conseillons de consulter

• la page où les différences entre les psychothérapies sont expliquées
• les vidéos du cycle de découverte des psychothérapies qui vous illustreront ce qui peut se passer lors d’une séance, en fonction du type de psychothérapie
• les sites des sociétés savantes: IFTIP (www.iftip.fr pour la thérapie interpersonnelle) et AFTCC (www.aftcc.org pour la thérapie cognitive et comportementale)

Une fois que votre psychiatre vous a indiqué quelle psychothérapie entamer, contactez le professionnel pour lui demander quel type de psychothérapie est pratiqué. Choisissez un professionnel dont l’activité correspond à vos attentes.

Même si vous êtes en province et que vous avez moins de choix pas à Paris, vous ne devez pas transiger sur la psychothérapie.

Si vous connaissez votre diagnostic parce qu’un psychiatre vous l’a donné

Choisissez une psychothérapie dont l’efficacité a été prouvée pour ce diagnostic. C’est le rôle du psychiatre de poser l’indication d’une psychothérapie plutôt qu’une autre. Les psychothérapies dont l’efficacité a été le plus solidement prouvée pour de nombreux diagnostic sont la TCC, la TIP et l’EMDR. Pour voir ces indications, vous pouvez consulter les pages dédiées

• TIP
• TCC
• EMDR

Exemple: une personne peut être mal à l’aise avec un thérapeute lacanien, qui parle peu et pourrait paraître « froid », tandis qu’une autre pourra avoir du mal avec les exercices d’un cognitivo-comportementaliste. N’hésitez pas à changer de psy en cas d’erreur d’aiguillage.

Beaucoup de ces structures sont répertoriées sur cette page. Cela vous évitera de tomber sur des charlatans. Un bon psy doit être en mesure de vous prouver sa formation (doctorat, master, formation dans telle ou telle école de pensée). Par conséquent, n’hésitez pas à lui demander. Après tout, vous allez lui confier des choses déterminantes pour votre vie, il est normal que vous ayez en main les éléments qui vous permettent de vous faire votre avis.

Pour un psychiatre ou un psychologue, nous vous encourageons à regarder le CV et le parcours.

Pour un psychologue, vérifiez notamment l’université où il a fait ses études. En effet, certaines facultés enseignent principalement un type de psychothérapie au détriment des autres types de psychothérapies.

Partie 2: critères personnels pour choisir un psy (psychiatre, psychologue…) à Paris ou en Province

A/ Caractéristiques du psy

Comment avoir accès aux caractéristiques des psys?

1/ L’expérience des gens de votre entourage

Leur opinion est une excellente source d’informations pour vous. En effet, malgré toute leur bonne volonté, les sites d’information ne pourront jamais vous décrire les caractéristiques d’un professionnel donné, aussi bien que peut le faire quelqu’un qui se rend personnellement en séance. Au contraire, cette personne pourra vous décrire le contenu des séances. Elle pourra aussi vous donner son avis personnel sur la qualité des soins prodigués.

2/ Votre médecin traitant

Vous pouvez demander des renseignements au psychiatre qui a posé l’indication de la psychothérapie. Autre idée, vous pouvez solliciter votre médecin traitant (généraliste), qui vous aidera dans votre démarche. Il a généralement un réseau de professionnels en qui il a confiance et qu’il pourra vous recommander.

Commencez toujours par voir un psychiatre, qui est médecin avant d’être psychothérapeute.

En effet, il est à même de s’assurer que vous ne présentez pas un problème physique qui pourrait expliquer partiellement le retentissement psychique, il ne passera pas à côté parce qu’il a une formation qui lui permet de connaître les maladies physiques, et pas uniquement les problèmes mentaux contrairement aux psychologues. De plus, si besoin d’un traitement médicamenteux, un psychiatre, qui est médecin, pourra vous le prescrire.

3/ Compétence spécifique

Si vous cherchez compétence spécifique: addiction, trouble du comportement alimentaire, etc… nous vous conseillons regarder le parcours du psychiatre ou du psychologue qui vous intéresse. En effet, les psychiatres, qui sont médecins, n’ont pas le droit de vanter leurs compétences, ce qui serait assimilable à de la publicité. En effet ce serait condamnable sur le plan déontologique. Par contre, ils peuvent indiquer leurs compétences et pratiques professionnelles, en respectant les règles déontologiques et communiquer une information « loyale et honnête ».

Par conséquent, ils ne peuvent pas préciser « expert en addiction » par exemple, même s’ils le sont! Le revers de la médaille, c’est que du coup, les patients qui cherchent ne sont pas en mesure d’être informés! Comment faire alors? Sur le site professionnel des psychiatres, il y a généralement un CV qui retrace leur parcours.

De façon indirecte vous pouvez identifier leur compétence en regardant les hôpitaux et les services où ils ont travaillé. Depuis peu, le psychiatre est en droit de détailler son activité. Si le psychiatre a travaillé dans un service spécialisé en addiction, par exemple, vous avez de grandes chances qu’il soit compétent dans ce domaine. De même, s’il maîtrise un certain type de psychothérapie recommandée dans certains types de troubles, cela signifie généralement qu’il est compétent pour ces problématiques. Cette page vous permet de savoir quelle psychothérapie est recommandée pour quel trouble.

4/ Statut

Vérifiez que le professionnel a toujours une formation de psychiatre ou de psychologue. Si cela n’est pas le cas, c’est que cette personne n’est pas en mesure de prouver avoir une vraie formation reconnue en France (Même si elle prétend exercer les TCC, la psychanalyse ou une autre thérapie). Évidemment, il y a beaucoup de danger à consulter quelqu’un qui n’a pas reçu la formation adéquate! Pour les psychiatres, qui sont médecins, vérifiez leur existence sur le site du Conseil National de l’Ordre des Médecins.

5/ Pédagogie

• Il est préférable d’opter pour un psy dont la faculté pédagogique est bonne. En cours de thérapie, il arrivera souvent que votre psy vous explique votre problème ou les techniques qu’il utilise. Un bon psy saura effectuer ce travail pédagogique. Pour apprécier ce point, vous pouvez lire des articles rédigés par lui:
  • sur internet
  • dans des journaux
  • dans les livres scientifiques ou de vulgarisation.

6/ Si vous êtes perdu

Si vous ne savez pas quoi faire ni consulter, le plus simple est de prendre rendez-vous avec un psychiatre qui pourra vous orienter vers un confrère aux compétences adaptées à votre problématique.

A Paris, il y a tellement de choix possibles que nous recommandons de passer par un psychiatre systématiquement pour organiser la prise en charge.

B/ Eléments liés aux pratiques

Si vous êtes à la recherche d’un psychiatre ou d’un psychologue à Paris, la densité de praticiens vous permet de tenir compte de tous les paramètres. Par contre, si vous êtes dans une zone où l’offre est moins importante, il peut être nécessaire d’être plus souple sur ces critères.

Démarche scientifique

Un bon psy a une démarche scientifique où il évalue son travail est bon signe. Par exemple, avant et en cours de thérapie, par un questionnaire sur l’évolution du bien-être de ses patients est bon signe. Cela signifie qu’il s’intéresse au ressenti vécu par le patient et cherche à évaluer son travail. Il n’a pas peur d’affronter une évaluation objective de l’efficacité de son travail.

Durée des séances

La durée d’un entretien n’est pas un bon indicateur. Évidemment, 5 min c’est trop court… Mais une heure ce n’est pas forcément bien non plus. La quantité horaire ne signifie rien. Par exemple, en thérapie institutionnelle, les psychiatres voient les patients 10 minutes… tous les jours. Les analystes voient leurs patients 30 min 2 à 3 fois par semaine. En TCC, c’est généralement 30 min, sauf lors des exercices d’exposition ou cela dure 1 heure et parfois beaucoup plus. Ce qui compte avant tout c’est la régularité et la durée que vous consacrerez à la psychothérapie.

Où trouver l’information ?

Avec internet, il est désormais simple d’en savoir un peu plus sur le psy que vous voulez voir: n’hésitez pas à taper son nom sur Google et voyez ce qui sort! Méfiez-vous par contre des « avis » dont on ne connaît jamais l’origine. Généralement, ils sont négatifs donc non représentatifs.

Utilisez plutôt internet pour connaître la formation ou les domaines d’expertise ainsi que son parcours professionnel et son expérience. Enfin, rappelez-vous que les psychiatres sont médecins. De ce fait, ils ne peuvent mettre sur leurs sites que des informations strictement justes et non publicitaires. C’est une règle déontologique. Les psychologues n’ont pas de contrôle déontologique, parce qu’ils n’ont pas de conseil de l’ordre. Ce qui veut dire que rien ne peut les empêcher de mettre des « témoignages de patients élogieux » ou s’attribuer une expertise subjective discutable. Donc méfiance…

File active

Un bon psy gère sa file active de patients. Comme il s’agit d’un soin dans la durée, nécessitant plusieurs rendez-vous, il doit prévoir les disponibilités ultérieurs pour ses patients. De ce fait, il doit contrôler le flux de nouveaux patients afin d’assurer la qualité du suivi. Les systèmes d’agenda en ligne où les patients s’inscrivent librement sont peu conseillés. En effet, ces outils qui sont adaptés à un médecin généraliste ou un ophtalmologue qui ont des RDV ponctuels. Par contre, pour un psychiatre ou un psychologue, ils les exposent à des réservations de RDV non contrôlées. Par conséquent, ils ne permettent pas un contrôle optimal de la file active. De plus, en ne triant pas avant le rdv, il expose ses patients à les faire venir alors que le type de psychothérapie qu’il pratique n’est pas adéquat.

C/ Aspects financiers

Offres promotionnelles

Méfiez-vous! Première séance gratuite, trois séances pour le prix de deux. Les psychiatres n’ont pas le droit de faire ce genre d’offres commerciales, c’est défendu par le conseil de l’Ordre. Et un bon psy n’en a pas besoin. Méfiez-vous d’un abord commercial des choses… Même à Paris, où il y a beaucoup de concurrents, un bon psychiatre ou psychologue n’a pas besoin de faire de la pub!

Prise en charge

Les psychothérapies ne sont pas automatiquement prises en charge par l’assurance maladie. Elles ne donnent pas lieu à feuille de soin, lorsqu’elles sont réalisées par des psychologues non sélectionnés par l’autorité compétente désignée par décret ou par des psychiatres non conventionnés (secteur 3).

Par contre, une consultation de psychiatre est un acte médical (qui peut ou non inclure une psychothérapie). La plupart du temps, elle donne lieu à une feuille de soin avec remboursement par la mutuelle (Pour savoir choisir une mutuelle, consulter cet article). Par ailleurs, les médecins conventionnés peuvent vous proposer de faire un travail de psychothérapie mais sans feuille de soin (donc sans prise en charge par la Sécurité Sociale). Cela se voit notamment dans votre démarche ne justifie pas une telle prise en charge. La feuille de soins c’est lorsqu’il s’agit de soigner une maladie, pas une gêne. Cas typique: le travail sur la confiance en soi est souvent assimilable à de la psychothérapie, tandis que le traitement de la dépression est un acte médical.

Paiement en espèces

Il est tout à fait possible – et normal – que certains professionnels demandent un paiement en espèces. En effet, c’est classique et il n’y a pas de raison de s’alarmer. Cela se voit en particulier chez les psychanalystes et cela fait partie du cadre de la psychothérapie. Cela se voit aussi très fréquemment dans la prise en charge des achats compulsifs, des addictions ou des troubles bipolaires.

C’est d’ailleurs un mode de règlement que nous vous conseillons, afin d’éviter que votre banque soit au courant que vous consultiez un psychiatre. Eh oui, un chèque ou un paiement en carte bleue est traçable par la banque!

D/ Éléments liés à vos préférences personnelles

Si vous êtes à la recherche d’un psychiatre ou d’un psychologue à Paris, l’offre de soins vous permet de tenir compte de tous les paramètres. Par contre, si vous êtes dans une zone où l’offre est moins dense, il peut être nécessaire d’être plus souple sur ces critères.

• N’hésitez pas à demander au psy quelle est son orientation psychothérapique (Thérapie cognitive et comportementale (TCC), Thérapie Interpersonnelle (TIP), psychanalyse, lacanien, thérapie familiale, etc…). Bien sûr il sera plus facile de trouver un psychiatre ou un psychologue TCC ou TIP à Paris ou dans les grandes villes qu’en Province.

• Le fait que votre psy parle est-il important pour vous? Préférez-vous un échange (type Thérapie cognitive et comportementale (TCC), Thérapie Interpersonnelle (TIP)) ? Ou un psy plutôt écoutant avec peu d’interventions (psychanalyste) voire carrément silencieux (lacanien)?

• Préférez-vous voir un homme ou une femme?

• Un bon psy ne répond pas au téléphone en interrompant l’entretien avec son patient. Un bon psy privilégie le lien avec son patient et cherche à ne pas casser la dynamique. Si quand vous appelez, vous voyez que le psy répond alors qu’il est en entretien, ce n’est pas bon signe. Aimeriez-vous qu’il le fasse quand vous serez avec lui?

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III/ Eviter les mésaventures

Soyons clairs: il existe des individus, qui abusent de la fragilité des personnes pour leur soutirer de l’argent. Pour cela ils invoquent des « séances de thérapie » qui n’en sont pas. Ces pratiques relèvent, sans hésitation, de la manipulation mentale. A ce titre, nous les condamnons fermement, et vous engageons, si vous en êtes victime, à contacter sans tarder une association de victimes.

Notre site tente de s’inscrire en amont, dans la prévention, afin d’éviter que vous soyez victime de ces pratiques.

Quelques conseils simples d’application

Tout d’abord, vérifiez bien à qui vous avez à faire. Ne consultez qu’un professionnel diplômé.

– Nous vous conseillons de vous référer aux psychothérapies ayant prouvé leur efficacité: thérapies cognitivo-comportementales (TCC), thérapie interpersonnelle (TIP), EMDR et thérapie systémique. Certaines psychothérapies récentes, moins académiques, sont cependant efficaces. Le problème est de tomber chez quelqu’un qui n’est pas un vrai professionnel.

– Pour minimiser tout risque, si vous êtes tenté par l’une d’entre elles: parlez-en d’abord à votre médecin. Ensuite, consultez uniquement un psychologue ou psychiatre qui pratique la technique psychothérapique qui vous intéresse. Ne vous fiez pas à quelqu’un qui n’a pas d’autre titre que celui que pratiquant de ce type de psychothérapie. Vous verrez: dans les psychothérapies alternatives, très peu sont pratiquées par les professionnels de santé mentale diplômés d’Etat. En ne consultant que des professionnels diplômés et donc reconnus, vous minimiserez ainsi vos risques de tomber sur un charlatan. Ainsi, vous serez assuré d’avoir un professionnel formé en santé mentale.

– La règle générale: les psychothérapies alternatives ne doivent pas être le premier choix. Il est toujours préférable de réaliser un bilan par un professionnel dûment formé et astreint à des règles d’éthique. C’est votre meilleur gage de protection.

Les techniques suspectes de manipulation

• « imposition des mains »
• toutes celles qui imposent de coûteux achats de matériels!!
• celles qui tendent à vous couper de votre famille et de vos amis, qui réduisent votre liberté
• pratiques indexées comme sectaires
• la méditation orgasmique

Venir au cabinet à Paris

Dr Neveux Nicolas, 9 rue Troyon, Paris; tél: 0609727094

• Bus: Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois).

Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue.

Photo by Arvin Chingcuangco