Les abus sexuels sont malheureusement bien trop fréquents. Ils peuvent avoir des conséquences long terme sur les victimes. De plus, ils sont souvent déniés. Découvrez comment les prendre en charge.

Rédacteur « Abus sexuels: comment réagir? »: Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC), Membre du Collège National Professionnel de Psychiatrie, mail: dr.neveux@gmail.com

L’essentiel:

• Vous êtes une victime, et il faut appeler à l’aide.
• Si l’abus est survenu récemment, il faut aller aux urgences médico-judiciaires afin de vous prendre en charge.
• L’abus sexuel équivaut à un traumatisme. En conséquence, il doit être traité comme un état de stress aigu ou comme un Trouble Stress Post-traumatique.
• La TCC et l’EMDR ont prouvé leur efficacité dans le traitement du traumatisme induit par un abus sexuel. La TIP est prometteuse.

Message fondamental sur les abus sexuels

Si vous avez été victime d’abus sexuels, quels qu’ils soient, un seul message est important: vous êtes VICTIME, et en aucun cas on ne peut vous en rendre responsable.

Pour rappel, 12 % des femmes auraient subi un viol au cours de leur vie et, chaque année, environ 52 500 femmes et 2 500 hommes déclarent un viol.

Il existe des cas où une sorte d’excitation peut être ressentie par la victime pendant l’acte. Cela est purement mécanique. Cela ne diminue en aucune façon la gravité de l’acte, et ne rend pas la victime co-responsable. Ce n’est pas non plus un signe de perversion. Nous le mentionnons parce que malheureusement les victimes ressentent souvent une culpabilité bloquante, quand elles ont ressentie ce type d’excitation. Disons-le encore une fois: rien ne diminue la culpabilité de l’agresseur.

Quoi faire?

Si vous avez été victime d’attouchement ou de viol récent, pas d’hésitation, il faut consulter aux urgences les plus proches, appeler le samu ou les pompiers ou porter plainte dans n’importe quel commissariat. Là, vous serez pris en charge comme il est nécessaire.

Pas d’hésitation, il faut consulter un psychiatre ou un médecin généraliste au plus tôt. Et si possible, encore mieux, les urgences médico-judiciaires.

Quelle que soit leur nature (viol ou attouchement), les abus sexuels peuvent entraîner l’apparition d’une dépression, d’angoisse ou d’anxiété importantes, mais aussi de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), ou de trouble du comportement alimentaire (TCA).

Si vous avez été victime d’abus sexuels anciens, sachez que ce type d’événement est toujours traumatisant. De ce fait, nous vous conseillons de consulter systématiquement un professionnel, a fortiori si le souvenir vous fait encore souffrir. Un médecin est indispensable en raison des risques liés aux maladies sexuellement transmissibles, psychiatre ou généraliste. Si vous le désirez, ce que nous vous conseillons aussi fortement, portez plainte.

Aide par l’entourage

Maintenant, nous savons que ce genre de situation est très difficile à vivre. le plus important est de ne pas rester seul avec son secret. Parlez-en à la personne en qui vous avez confiance, famille, ami, médecin, police… afin d’être assisté. Des associations d’aide aux victimes existent et peuvent vous guider. N’hésitez pas à les contacter.

Enfin, si vous êtes témoins d’une agression sexuelle envers un mineur, il est obligatoire de le signaler.

S.O.S. Viol – Collectif Féministe contre le Viol: https://www.cfcv.asso.fr/

Association Lutte Anti-Pédophilie: https://www.lap.asso.fr/

Venir au cabinet

Dr Neveux Nicolas, 9 rue Troyon, Paris; tél: 0609727094

• Métro: Station Charles de Gaulle Etoile (ligne 6 depuis Paris 7-14-15-16; ligne 2 depuis Paris 17; ligne 1 depuis Paris 1-2-8, Neuilly sur Seine, La Défense, Nanterre).
• RER: Station Charles de Gaulle Etoile (RER A depuis La Défense, Nanterre, Paris 8, Paris 1-4-11, Rueil, Maisons Laffitte, Le Vésinet etc…).
• Bus: Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois).

Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue.