Causes de l’addiction / dépendance à l’alcool
Découvrez les causes de l’addiction à l’alcool. Cette page fait partie du dossier détaillé sur l’addiction à l’alcool qui précise les signes, traitements, épidémiologie etc…
L’essentiel:
- Il est capital d’identifier les causes de la dépendance à l’alcool.
- Comprendre les mécanismes causaux est le premier pas vers la guérison.
- Chercher un diagnostic psy derrière l’addiction à l’alcool: des comorbidités sont fréquentes.
- La Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier dans l’addiction à l’alcool.
- Le suivi par un psychiatre (médecin) est indispensable.
- Nécessité d’une évaluation par un médecin généraliste en raison des risques de complications physiques dues aux addictions.
I/ Causes psychiques de l’addiction à l’alcool
Toutes les pathologies psy peuvent entraîner une addiction à l’alcool. C’est le cas de l’anxiété et des troubles anxieux Trouble Anxiété Généralisée (TAG), trouble panique, phobie, TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif).
D’autre part la dépression, le trouble bipolaire, les problèmes sexuels et les problèmes de couple sont tous susceptibles d’induire une addiction à l’alcool.
Le burnout est aussi un phénomène pouvant générer de la dépendance à l’alcool.
Ensuite, la schizophrénie et les troubles de personnalité (dépendante, borderline…) peuvent aussi créer une addiction à l’alcool.
Par ailleurs, chez l’adolescent, il est identifié 4 facteurs de risques d’addiction à l’alcool ou aux substances illicites (5) qui s’associent à la personnalité. Il s’agit de (4) :
- la recherche de sensations fortes
- le désespoir
- la sensibilité à l’anxiété
- l’impulsivité
Notons enfin que les autres addictions (cannabis, cocaïne…) sont plus fréquentes chez les personnes alcooliques, sans qu’un lien de cause à conséquence soit établi.
(4) Conrod, P. J., Castellanos-Ryan, N., & Strang, J. (2010). Brief, Personality- Targeted Coping Skills Interventions and Survival as a Non–Drug User Over a 2-Year Period During Adolescence. Archive of General Psychiatry, 67(1), 85-93. doi:10.1001/archgenpsychiatry.2009.173.
(5) Conrod, P. J., Stewart, S. H., Comeau, N., & Maclean, A. M. (2006) Efficacy of Cognitive–Behavioral Interventions Targeting Personality Risk Factors for Youth Alcohol Misuse. Journal of Clinical Child & Adolescent Psychology, 35(4), 550-563. DOI: 10.1207/s15374424jccp3504_6.
Influence des comportements parentaux
En 2017, l’Institute of Alcohol a montré que la consommation d’alcool des parents en présence des enfants aurait un impact sur ces derniers. En effet, ces travaux révèlent que 50% des parents de l’étude ont déjà été ivres devant leurs enfants. De plus, 29% d’entre eux considèrent qu’être saoul devant eux est acceptable tant que cela n’est pas chronique. Or, ceci est problématique dans la mesure où les travaux de Bandura sur l’apprentissage vicariant (par imitation) montrent que les enfants tendent à reproduire les comportements parentaux. En conséquence, ces comportements ne peuvent que favoriser l’installation chez l’enfant de schémas permissifs quant à la consommation d’alcool ou à l’ébriété.
II/ Modèles explicatifs sur les causes de la dépendance à l’alcool
L’idée centrale est l’apparition d’un inconfort, un ressenti émotionnel que le patient ne parvient pas à gérer. Pour y faire face, il utilise la substance comme un « pseudo-médicament ». C’est le modèle de l’automédication.
Ainsi, on utilise l’alcool pour faire face à une situation de tension ou une émotion désagréable:
des situations interpersonnelles peuvent être causes de la consommation d’alcool
- conflit
- anxiété ou phobie sociale
- timidité
- besoin de se conformer aux attentes d’un groupe (boire parce que c’est le code social du groupe)
- camaraderie
des situations internes peuvent être causes de la consommation d’alcool
- anxiété / angoisse
- charge mentale
- tristesse
- nécessité de faire interface entre deux situations. Par exemple, c’est le cas des consommations ayant lieu au retour du travail
- recherche de détente
- joie: envie de fêter une réussite
- euphorie
- ennui
- envie irrépressible de boire
- culpabilité
III/ Modèle neurobiologique
Les neurones dopaminergiques sont répartis en deux principaux groupes situés à la jonction du diencéphale et du mésencéphale : le système nigrostrial (impliqué dans la maladie de Parkinson) et le système mésocorticolimbique. C’est ce dernier qui nous intéresse dans le cadre du circuit de récompense.
Le système de récompense est activé par les neurones dopaminergiques. Les corps cellulaires des neurones du système mésocorticolimbique sont situés dans l’aire tegmentale ventrale entre les deux substances noires. Ainsi, ils projettent vers l’ensemble du système limbique : noyau accumbens, tubercules olfactifs, amygdale, septum, hippocampe, cortex frontal. Ce système est impliqué dans les addictions à toutes les substances.
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Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue addictologue.
Auteur
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