Découvrez les signes de l’addiction à l’alcool. Cette page fait partie du dossier détaillé sur l’addiction à l’alcool qui précise les causes, traitements, épidémiologie etc…

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L’essentiel:

• Les signes de l’addiction à l’alcool sont nombreux.
• Il peut aussi exister des signes des complications dues à l’alcool.
• Chercher un diagnostic psy derrière l’addiction à l’alcool: des comorbidités sont fréquentes
• La Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier dans l’addiction à l’alcool
• Le suivi par un psychiatre (médecin) est indispensable
• Nécessité d’une évaluation par un médecin généraliste en raison des risques de complications physiques dues aux addictions

On distingue (1):

• symptômes comportementaux (incapacité progressive à gérer sa consommation, pertes des rituels familiaux etc…)
• répercussions sociales ou médicales (pathologie liée à l’alcool, perte d’un emploi, problèmes financiers etc..)
• symptômes pharmacologiques regroupant la tolérance et le sevrage.

I/ Symptômes comportementaux de l’addiction à l’alcool

Ils regroupent tous les comportements orientés vers la consommation d’alcool:

• recherche d’alcool
• préoccupation excessive par rapport à l’alcool
• difficulté à refuser un verre d’alcool
• banalisation
• déni
• justification de l’addiction
• consommation excessive
• binge-drinking (consommation massive d’alcool en peu de temps)
• prise d’alcool dans des situations inadaptées

La consommation maximale à moindre risque ne doit pas dépasser plus de 10 verres standards par semaine et pas plus de 2 par jour pour les hommes et les femmes (2). De plus chaque individu doit respecter au moins 2 jours par semaine sans consommation d’alcool.

II/ Signes de répercussion sociale ou médicale

• isolement
• complications psy
• complications physiques (cirrhose etc…)

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III/ Signes pharmacologiques de l’addiction à l’alcool

• envie irrépressible de boire (craving)
• besoin d’augmenter les doses d’alcool pour obtenir un même effet
• signes de manque en cas de sevrage
• ivresses trop fréquentes

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IV/ Conséquences sur la sexualité masculine

De nombreux patients ont l’illusion de meilleure performance sous consommation d’alcool. En fait l’alcool a un effet négatif sur

• l’érection, pour des raisons physiologiques.
• le contrôle de l’éjaculation. L’alcool diminuant la conscience de ses sensations corporelles, la personne aura plus de difficulté à rester dans la zone d’excitation permettant de maintenir l’érection sans éjaculer.

Cette illusion est due à l’action désinhibitrice de l’alcool. Réduisant l’anxiété de performance à court terme, et rendant l’homme plus entreprenant, l’alcool donne l’illusion d’une meilleure performance. En fait, le même résultat serait obtenu en réduisant l’anxiété.

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V/ Situations classiques de consommations excessives d’alcool

• consommation festive, en soirée, jusqu’à l’ivresse
• alcool utilisé comme un anxiolytique ou pour s’échapper
• consommation d’alcool pour tromper l’ennui
• alcoolisation importante en solitaire, en cachette, vécues de façon honteuse
• repas d’affaires, où la consommation d’alcool est un enjeu social
• difficulté à refuser de boire

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Bibliographie

(1) Collège national des Universitaires de Psychiatrie (France), Association pour l’enseignement de la sémiologie psychiatrique (France), Collège universitaire national des enseignants en addictologie (France). Référentiel de psychiatrie et addictologie: psychiatrie de l’adulte, psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, addictologie – Chapitre Episode Depressif. 2016. 185‑199 p.

(2) https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2017/avis-d-experts-relatif-a-l-evolution-du-discours-public-en-matiere-de-consommation-d-alcool-en-france-organise-par-sante-publique-france-et-l-insti

Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue addictologue.