Burnout : comment reconnaître ses signes ?
Cette page vous permettra de savoir reconnaître les signes principaux du burnout. Cliquez ici pour revenir à la page d’accueil du dossier détaillé sur le burn-out. Cette page fait partie du grand dossier sur le burn-out et la souffrance au travail.
L’essentiel:
- chercher un diagnostic global derrière le burnout.
- le diagnostic doit être posé par un psychiatre afin d’organiser la stratégie thérapeutique dans l’idéal.
- la Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier face au burnout.
- cette maladie est fréquente et s’installe de façon insidieuse.
- les signes peuvent se confondre avec ceux d’une dépression ou d’un trouble anxieux.
Cette page fait partie d’un large dossier traitant du burnout dans tous ses détails. Vous y trouverez la définition, la fréquence, la prise en charge sociale.
Autres pages du dossier sur le burnout
- Généralités
- Risques psycho-sociaux
- Souffrance au travail
- Modèles du burnout
- Comment repérer le burnout?
- Burnout : comment reconnaître ses signes ?
- Traitement du burnout
- TCC du burnout
Burnout : signes et symptômes
Dans ce paragraphe, nous décrirons le burnout dans le cadre du travail. Toutefois, il est aujourd’hui admis qu’il peut se rencontrer dans d’autres situations que le travail.
Nous citerons ainsi:
- aidants de personnes dépendantes
- femmes au foyer…
Comme il n’existe pas de signes du burnout qui soient unanimement reconnus par la communauté médicale, nous vous proposons la liste établie par Carol Cordes et Thomas Dougherty. Ils classent les symptômes en 5 catégories:
- Physique
- Emotionnelle
- Interpersonnelle
- Attitudinale
- Comportementale
Signes physiques du burnout
Fatigue, troubles du sommeil, insomnie, douleurs (type lombalgies, cervicalgies…), crampes, céphalées, vertiges, anorexie, troubles gastro-intestinaux.
Emotionnelle
Peurs vagues, anxiété, impulsivité, tensions nerveuses, tristesse, manque d’enthousiasme, irritabilité, hypersensibilité, émoussement affectif.
Interpersonnelle
Repli sur soi, clinophilie, isolement , agressivité voire violence, érosion de l’empathie, ressentiment, amertume, hostilité.
Attitudinale
Désinvestissement, baisse de motivation, altération du moral, effritement des valeurs notamment l’accomplissement personnel, perte de confiance en soi et en ses compétences, remise en cause professionnelle, autodévalorisation.
Comportementale et cognitive
trouble de la mémoire, trouble de l’attention, difficultés de concentration, addictions.
Une autre façon de classifier les signes du burnout consiste à distinguer
- Dégradation subjective du rapport au travail :
- Épuisement émotionnel
- Cynisme vis-à-vis du travail
- Diminution du sentiment d’accomplissement personnel professionnel
- Altération de :
- l’engagement (consécutive à l’épuisement)
- sentiments et diminution de l’empathie
- l’adéquation entre le poste et le travailleur
Dimensions:
- Épuisement émotionnel: Concerne Soi-même; Symptômes: Perte de motivation, d’enthousiasme, au travail.
- Dépersonnalisation: Concerne Les interlocuteurs au travail (collègues, clients, managers…); Symptômes: Attitude négative, détachée envers les interlocuteurs au travail; déshumanisation (perçus comme des objets, voire des problèmes et parfois des menaces).
- Réduction du ressenti d’accomplissement personnel: Concerne la profession; Symptômes: Baisse de l’estime de soi, sentiment d’utilité et d’efficacité diminué.
Un écroulement soudain est tout à fait possible, avec arrêt brutal de l’activité, clinophilie, incapacité à sortir de chez soi. C’est l’image de la corde qui rompt.
N’étant pas une maladie reconnue, il convient de savoir reconnaître le burnout derrière des maladies psychiques avérées et plus particulièrement:
- L’anxiété généralisée.
- Les épisodes dépressifs majeurs.
- Les risques suicidaires.
Burnout : comment identifier les signes avant-coureurs ?
Le repérage précoce du burnout est essentiel pour éviter une aggravation des symptômes et faciliter la prise en charge. Les signes d’alerte peuvent être classés en trois grandes catégories, correspondant aux trois dimensions du syndrome.
1. L’épuisement émotionnel
Il se manifeste par une fatigue intense, persistante, qui ne disparaît pas après le repos. La personne se sent « à bout », « vidée », avec une impression de ne plus avoir de ressources pour faire face aux exigences professionnelles. Cet épuisement peut s’accompagner de troubles du sommeil, de difficultés de concentration, de troubles de la mémoire et d’une sensibilité accrue au stress. Exemple clinique :
Thomas, enseignant en collège, se plaint de ne plus parvenir à récupérer le week-end. Il dort mal, se réveille épuisé, et a du mal à se concentrer sur ses cours. Il a pris l’habitude de boire plusieurs cafés par jour pour « tenir », mais cela ne suffit plus. Il a récemment oublié une réunion importante, ce qui a aggravé son sentiment d’incompétence.
2. La déshumanisation ou cynisme
Cette dimension se traduit par une attitude de détachement, de froideur, voire de mépris envers les collègues, les patients ou les usagers. La personne peut développer des pensées cyniques (« à quoi bon ? »), une perte d’empathie et une tendance à dévaloriser son travail ou celui des autres. Exemple clinique :
Claire, médecin généraliste, remarque qu’elle commence à éviter les patients « trop exigeants ». Elle se surprend à penser « ils pourraient bien attendre un peu » et à minimiser les plaintes de ses patients. Elle a également réduit ses échanges avec ses collègues, préférant rester seule dans son bureau.
3. La diminution de l’accomplissement personnel
La personne a le sentiment de ne plus être efficace, de ne plus réussir ce qu’elle entreprend. Elle doute de ses compétences, se dévalorise et peut développer une peur de l’échec. Cette dimension est souvent associée à une baisse de la productivité et à une augmentation des erreurs professionnelles. Exemple clinique :
Marc, cadre dans une entreprise de conseil, a toujours été performant. Depuis quelques mois, il doute de la qualité de son travail, repousse ses dossiers et évite les réunions. Il a récemment commis une erreur sur un rapport important, ce qui a renforcé son sentiment d’incompétence et son anxiété.
Signes collectifs et rôle du médecin du travail
Le repérage du burnout ne repose pas uniquement sur les symptômes individuels. Les signaux collectifs sont également importants : absentéisme répété, turn-over élevé, dégradation du climat social, augmentation des accidents du travail ou des visites médicales spontanées. Le médecin du travail joue un rôle clé dans l’identification de ces signaux et dans l’orientation vers une prise en charge adaptée.
Burnout : diagnostics différentiels devant les signes
On citera:
- dépression
- stress au travail
- addiction au travail ou « workaholisme »
- syndrome de stress post traumatique
- fatigue chronique
La méthode Anact, de l’Agence Nationale pour l’amélioration des conditions de travail, aide à poser le diagnostic différentiel.
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