Violences à l’école, collège ou lycée
Il ne se passe pas une semaine sans qu’un fait divers nous relate le récit de violences faites à l’école, au collège ou lycée.
L’extrême fréquence de ces évènements semble être due pour partie à la plus grande attention qui leur est accordée, mais aussi pour partie à une augmentation intrinsèque de leur survenue.
Ce qui frappe en premier lieu, c’est la banalisation outrancière de ces violences par ceux qui les commettent, et parfois, à force de répétition, par ceux qui en sont victimes. Il arrive régulièrement que des individus, souvent mineurs, fassent preuve d’une absence totale de remords, due au fait qu’ils ne sont pas conscients de la gravité de leurs actes.
Il n’est pas dans autre objet de discuter les causes sociétales de cette évolution. Ce qui nous semble par contre essentiel, c’est de ne pas laisser s’immiscer dans l’esprit de la victime, l’idée que ce qu’elle a subi est normal, voire qu’elle en est à l’origine. La conscience de la gravité des actes dont on a été victime est en effet le premier pas vers l’appel à l’aide.
La forme des violences dont peuvent être victimes les enfants ou les adolescents s’est récemment beaucoup diversifiée. Citons ainsi:
– Les violences phyiques telles que coups de poing, coups de pieds, passages à tabac
– Les violences sexuelles: au pire viols, fellations forcées mais aussi attouchements, caresses, non consentis
– humiliations telles que: être déshabillé en public, être obligé de faire des actes dégradants (boire de l’urine, marcher à quatre pattes etc…)
– une dimension récente et humiliante avec connotation de chantage existe lorsque les scènes sont filmées ou photographiées, avec la menace des les publier sur internet
– violences verbales répétées visant à exclure l’adolescent, de par sa non-appartenance à un groupe: racisme, racisme anti-blanc, homophobie, enfant « trop » ou « pas assez »: trop gros, trop petit, trop timide, trop riche, trop pauvre, exclus de part son statut social ou ses centres d’intérêt qui diffèrent, ou parce que bon en classe.
– répétitions sans fin des mêmes remarques ou des mêmes surnoms désobligeants qui acquièrent, à la longue, un caractère de harcèlement.
– violences psychologiques parfois aussi discrètes que la mise à l’écart systématique d’un adolescent, même sans raison particulière. Apparemment anodine, cette exclusion répétée peut entraîner des conséquences dramatiques sur le long terme
Nous ferons deux encarts sur deux situations particulière et d’apparition récente:
– racisme anti-blanc: il faut savoir que des propos tels que « Sale Blanc, sale Français » doivent être considérés comme aussi intolérables que des insultes comme « sale Juif ou sale Arabe ». Tous les propos se rapportant à la couleur de peau ou à la religion doivent être combattus sans hésitation, car celui qui les profèrent se met dans son tort immédiat et indiscutable. Il est essentiel que la victime de tels propos est protégée par des lois en France, et qui est essentiel de ne pas les tolérer sans réaction. Un propos raciste, quel qui soit, est un scandale et doit être traité comme tel.
– harcèlement par les réseaux sociaux: cette nouvelle forme d’humiliation peut prendre deux formes: menace de publier des images dégradantes de la victime, ou bien violences psychiques. La particularité de ces formes de harcèlement est de traquer la victime jusque chez elle, lui supprimant le dernier havre de paix. Ce genre de harcèlement est extrêmement pernicieux car les moyens de lutter contre eux sont encore balbutiants.
Fait à Paris par un psychiatre avec le concours d’un psychologue
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