Capacité à voir le bon côté des choses
Vous voulez en savoir plus sur la capacité à voir le bon côté des choses ? Vous êtes sur la bonne page ! Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour développer cette capacité, ainsi que des pistes concrètes pour la cultiver au quotidien.
Rédacteur: Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP),
mail: dr.neveux@gmail.com
Sources: Pratiquer la Thérapie Interpersonnelle (TIP), Dunod; Prendre en charge la dépression avec la thérapie interpersonnelle, Dunod.
L’essentiel:
- aide à lutter contre les troubles mentaux
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Qu’est-ce que la capacité à voir le bon côté des choses ? Définition scientifique et psychologique
La capacité à voir le bon côté des choses est souvent associée à l’optimisme, mais elle va bien au-delà d’une simple tendance à la pensée positive. En psychologie, cette aptitude désigne la capacité d’un individu à percevoir, interpréter et valoriser les aspects favorables d’une situation, même en contexte difficile ou ambigu. Elle repose sur des mécanismes cognitifs, émotionnels et neurobiologiques complexes, et s’inscrit dans le champ de la psychologie positive et des thérapies cognitivo-comportementales (TCC). D’un point de vue scientifique, l’optimisme est défini comme une attente générale que des résultats positifs se produiront dans l’avenir, même face à l’adversité. Il ne s’agit pas de nier la réalité ou les émotions négatives, mais plutôt de les intégrer dans une vision globale qui laisse une place aux opportunités et aux solutions. Par exemple, une personne capable de voir le bon côté des choses après un échec professionnel ne minimisera pas sa déception, mais cherchera à en tirer des enseignements pour progresser. Exemple clinique : Un patient en thérapie pour trouble anxieux généralisé apprend, grâce à la restructuration cognitive (technique centrale en TCC), à identifier ses pensées automatiques négatives (« Je vais échouer à mon entretien ») et à les remplacer par des pensées plus équilibrées (« Je me suis bien préparé, je peux réussir, et même si je n’ai pas le poste, ce sera une expérience utile »). Cette approche permet de réduire l’anxiété et d’améliorer la confiance en soi. —
Les bénéfices psychologiques et physiologiques de l’optimisme : ce que dit la science
De nombreuses études scientifiques ont démontré que la capacité à voir le bon côté des choses a des effets bénéfiques majeurs sur la santé mentale et physique. Voici les principaux résultats : 1. Réduction du stress et amélioration de la santé cardiovasculaire
Les optimistes sécrètent moins de cortisol (hormone du stress) en situation difficile, ce qui protège le système immunitaire et réduit le risque de maladies cardiovasculaires. Une méta-analyse de 15 études a montré que les personnes optimistes ont 35 % moins de risques de maladies du cœur et une espérance de vie augmentée de 15 %. 2. Meilleure régulation émotionnelle et prévention de la dépression
Les individus capables de voir le bon côté des choses présentent une meilleure régulation émotionnelle et sont moins sujets à l’anxiété chronique. Une étude publiée en 2022 dans Psychological Science souligne que l’optimisme agit comme un facteur de protection contre les troubles dépressifs, en limitant les pensées négatives récurrentes. 3. Renforcement de la résilience et de la santé cognitive
L’optimisme favorise la résilience, c’est-à-dire la capacité à rebondir après un traumatisme ou une difficulté. Des recherches en neurobiologie ont montré que les optimistes activent davantage des zones cérébrales comme le cortex préfrontal médian et le cortex cingulaire antérieur, impliquées dans la régulation des émotions et la prise de décision. Exemple clinique : Une patiente souffrant de dépression réactive après un licenciement a pu, grâce à des exercices de gratitude et de reformulation positive (noter chaque soir trois choses positives de sa journée), réduire ses symptômes dépressifs et retrouver une dynamique de recherche d’emploi proactive. —
Mécanismes cérébraux et neurobiologie de l’optimisme et de la résilience
La capacité à voir le bon côté des choses s’appuie sur des mécanismes neurobiologiques précis. Les études en imagerie cérébrale (IRMf) ont identifié plusieurs régions clés : – Le cortex préfrontal médian : impliqué dans la projection d’un avenir positif et la prise de décision.
– Le cortex cingulaire antérieur : joue un rôle dans la régulation des émotions et la gestion du stress.
– L’amygdale : moins active chez les optimistes, ce qui réduit la réaction de peur et d’anxiété.
– Le système de récompense (dopamine, sérotonine) : les optimistes présentent une activité accrue dans les circuits de la récompense, ce qui favorise la motivation et la persévérance. Ces découvertes expliquent pourquoi certaines personnes semblent naturellement plus aptes à voir le bon côté des choses : leur cerveau est « câblé » pour privilégier les informations positives et atténuer l’impact des stimuli négatifs. Exemple clinique : Un patient souffrant de trouble de stress post-traumatique (TSPT) a vu son état s’améliorer grâce à une thérapie combinant TCC et neurofeedback, visant à renforcer l’activité de son cortex préfrontal et à réduire l’hyperactivité de son amygdale. —
Différence entre optimisme réaliste et déni psychologique : comment éviter la positivité toxique ?
Il est crucial de distinguer l’optimisme réaliste du déni ou de la positivité toxique. L’optimisme réaliste consiste à reconnaître les difficultés tout en gardant confiance dans sa capacité à les surmonter. À l’inverse, le déni ou la positivité toxique impliquent de nier les émotions négatives ou les problèmes réels, ce qui peut aggraver la souffrance psychologique. Exemple clinique : Une patiente en deuil, incitée par son entourage à « voir le bon côté des choses » et à « tourner la page rapidement », a développé un syndrome de stress post-traumatique. En thérapie, elle a appris à accepter sa tristesse tout en identifiant des souvenirs positifs de la personne disparue, ce qui a permis une guérison progressive. —
Techniques pour développer la capacité à voir le bon côté des choses : exercices et applications cliniques
Heureusement, la capacité à voir le bon côté des choses peut se cultiver. Voici des techniques validées scientifiquement : 1. La restructuration cognitive (TCC)
Identifier et remplacer les pensées automatiques négatives par des pensées plus réalistes et positives. Par exemple, remplacer « Je ne réussirai jamais » par « Je peux progresser étape par étape ». 2. Le journal de gratitude
Noter chaque soir trois choses pour lesquelles on est reconnaissant. Cette pratique augmente le niveau de bonheur perçu de 25 % selon les études. 3. La visualisation positive
S’imaginer en train de réussir une tâche ou de surmonter une difficulté renforce la confiance en soi et réduit l’anxiété. 4. L’entourage bienveillant
S’entourer de personnes positives et encourageantes favorise l’adoption d’un état d’esprit optimiste. Exemple clinique : Un adolescent souffrant de phobie scolaire a pu, grâce à des exercices de visualisation et à un accompagnement en TCC, réduire son anxiété et retrouver une scolarité normale. —
Cas cliniques et applications thérapeutiques
Cas 1 : Dépression et perte d’emploi
Un cadre de 45 ans, licencié après 20 ans dans la même entreprise, présente un épisode dépressif majeur. En thérapie, il apprend à identifier ses pensées catastrophistes (« Je ne retrouverai jamais de travail ») et à les remplacer par des pensées plus nuancées (« Je peux me former à de nouvelles compétences »). Après 12 séances de TCC, il retrouve un emploi et une estime de soi restaurée. Cas 2 : Anxiété sociale et peur du jugement
Une étudiante de 22 ans évite toute interaction sociale par peur d’être jugée. Grâce à des exercices d’exposition progressive et de restructuration cognitive, elle apprend à voir les interactions comme des opportunités d’apprentissage plutôt que comme des menaces. Ses symptômes d’anxiété sociale diminuent significativement. Cas 3 : Résilience après un traumatisme
Une femme victime d’un accident de la route développe un TSPT. En thérapie, elle travaille sur la reformulation de son récit (« Cet accident m’a appris à apprécier chaque jour ») et sur des techniques de relaxation. Son état s’améliore, et elle reprend le volant après un an. —
Conclusion : pourquoi et comment cultiver cette capacité au quotidien ?
La capacité à voir le bon côté des choses est bien plus qu’un trait de caractère : c’est une compétence psychologique et neurobiologique qui peut se développer et se renforcer. Les bénéfices sont multiples : meilleure santé mentale et physique, relations sociales plus épanouies, résilience accrue face aux aléas de la vie. Pour la cultiver :
– Pratiquez la gratitude quotidiennement.
– Entraînez-vous à reformuler vos pensées négatives.
– Entourez-vous de personnes positives.
– Consultez un professionnel (psychologue, psychiatre) si nécessaire, notamment en cas de troubles anxieux ou dépressifs. En somme, voir le bon côté des choses, c’est choisir de vivre en conscience, en équilibre entre lucidité et espoir. —
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