L’hypnose dans l’arrêt du tabac
Vous voulez en savoir plus sur hypnose dans l’arrêt du tabac? Vous êtes sur la bonne page! Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour identifier et savoir réagir face à l’hypnose dans l’arrêt du tabac. Rédacteur: Dr Nicolas Neveux,
Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP),
mail: dr.neveux@gmail.com
L’essentiel:
- L’hypnose est une méthode complémentaire dans l’arrêt du tabac, avec des résultats variables selon les études
- Son efficacité dépend fortement de la motivation du patient et de la qualité de la prise en charge
- Elle agit principalement sur la dépendance psychologique et les automatismes liés au tabac
- Un médecin ou un professionnel formé doit encadrer la démarche pour maximiser les chances de succès
L’hypnose dans l’arrêt du tabac : une méthode scientifiquement évaluée
L’hypnose est une pratique thérapeutique de plus en plus sollicitée pour accompagner l’arrêt du tabac. Utilisée depuis des décennies dans le champ des addictions, elle suscite à la fois curiosité et scepticisme. Mais que dit la science ? Quels sont les mécanismes en jeu, et surtout, quels résultats peut-on en attendre ?
Les preuves scientifiques : entre efficacité et controverses
Plusieurs études et méta-analyses ont évalué l’efficacité de l’hypnose dans le sevrage tabagique. Les résultats sont variables, mais certains travaux récents apportent des éclairages intéressants : – Une étude française menée par l’AFEHM (Association Française pour l’Étude de l’Hypnose Médicale) rapporte des taux de réussite de 72% après un mois et 35% à 40% après 6 mois chez les patients ayant bénéficié d’un accompagnement par hypnose pour arrêter de fumer. Ces chiffres, bien que prometteurs, restent à interpréter avec prudence, car les protocoles et les populations étudiées diffèrent d’une étude à l’autre.
– Une revue systématique publiée en 2019 par la Collaboration Cochrane, référence en matière d’évaluation des pratiques médicales, conclut qu’il n’y a pas assez de preuves pour affirmer que l’hypnothérapie est plus efficace que d’autres formes de soutien ou que le sevrage non assisté. Cependant, elle souligne que l’hypnose ne présente pas de risque et peut être proposée en complément d’autres méthodes.
– Une étude de cas publiée en 2020 montre que l’hypnose peut jouer un rôle intéressant dans l’accompagnement de l’arrêt du tabac, notamment en renforçant la confiance en soi et en aidant à gérer les symptômes de manque. Les auteurs insistent sur la nécessité de réaliser des études qualitatives pour mieux comprendre les mécanismes en jeu. Exemple clinique :
Madame L., 42 ans, fumeuse depuis 25 ans, avait déjà tenté plusieurs fois d’arrêter sans succès. Après trois séances d’hypnose, elle a réussi à arrêter définitivement. Elle rapporte que l’hypnose lui a permis de « voir la cigarette différemment », en associant son odeur à une sensation de nausée, et de mieux gérer son stress sans recourir au tabac.
Mécanismes neurobiologiques : comment l’hypnose agit-elle sur le cerveau ?
L’hypnose agit principalement sur la dépendance psychologique et les automatismes liés au tabac. Voici les mécanismes identifiés : – Modulation de l’activité cérébrale : L’hypnose permet de renforcer la focalisation et de diminuer la perception des sensations de manque, en agissant sur les zones cérébrales impliquées dans la récompense et la motivation.
– Travail sur les croyances et les associations : Sous hypnose, le thérapeute peut suggérer de nouvelles associations (par exemple, tabac = nausée, tabac = liberté retrouvée), ce qui aide à « reprogrammer » l’inconscient et à réduire l’envie de fumer.
– Réduction du stress et de l’anxiété : L’hypnose favorise un état de relaxation profonde, ce qui permet de mieux gérer les symptômes de sevrage (irritabilité, anxiété, troubles du sommeil). Exemple clinique :
Monsieur T., 35 ans, fumait un paquet par jour depuis 15 ans. Après deux séances d’hypnose, il a arrêté de fumer sans ressentir de manque physique. Il explique que l’hypnose lui a permis de « déconnecter » le geste de fumer de ses habitudes quotidiennes (café, pause, stress).
Comparaison avec les autres méthodes d’arrêt du tabac
L’hypnose n’est pas la seule méthode proposée pour arrêter de fumer. Comment se positionne-t-elle par rapport aux autres approches ?
Hypnose vs substituts nicotiniques (patchs, gommes)
Les substituts nicotiniques agissent sur la dépendance physique en apportant de la nicotine sans les toxiques de la fumée. Leur taux de réussite à un an est estimé à environ 9%. L’hypnose, elle, cible davantage la dépendance psychologique et les habitudes. Certaines études suggèrent que l’association des deux méthodes pourrait améliorer les résultats.
Hypnose vs thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
Les TCC sont reconnues comme efficaces pour l’arrêt du tabac, avec un taux de réussite d’environ 15-20% à un an. Elles aident à identifier et modifier les pensées et comportements liés au tabagisme. L’hypnose, quant à elle, agit plus directement sur l’inconscient et les automatismes. Certaines approches combinent les deux pour un effet synergique.
Hypnose vs acupuncture et laser
L’acupuncture et le laser sont aussi proposés pour arrêter de fumer, mais leur efficacité n’est pas scientifiquement prouvée. Comme l’hypnose, ces méthodes sont sans danger et peuvent être utilisées en complément d’autres approches. Certaines personnes rapportent un bénéfice, notamment sur la gestion du stress et des symptômes de sevrage. Exemple clinique :
Madame D., 50 ans, avait déjà essayé les patchs et les TCC sans succès. Après une séance d’hypnose combinée à de l’acupuncture, elle a arrêté de fumer et n’a pas rechuté après 6 mois. Elle attribue son succès à la combinaison des deux méthodes, qui lui a permis de gérer à la fois le manque physique et les habitudes psychologiques.
Comment se déroule une séance d’hypnose pour arrêter de fumer ?
Une séance d’hypnose pour l’arrêt du tabac suit généralement plusieurs étapes : 1. Entretien préliminaire : Le thérapeute évalue la motivation, les antécédents de tabagisme, les tentatives d’arrêt précédentes, et les attentes du patient.
2. Induction hypnotique : Le patient est guidé vers un état de relaxation profonde, propice à la réception des suggestions.
3. Travail sur les suggestions : Le thérapeute propose des images, des métaphores ou des associations pour modifier la perception du tabac (ex. : « la cigarette a un goût de cendrier », « fumer vous donne la nausée »).
4. Renforcement de la motivation : Le patient est encouragé à visualiser les bénéfices de l’arrêt (meilleure santé, économies, liberté).
5. Sortie de l’état hypnotique : Le patient revient progressivement à un état de conscience normal, avec un sentiment de calme et de détermination. Exemple clinique :
Monsieur P., 28 ans, a arrêté de fumer après une seule séance d’hypnose. Il raconte que le thérapeute lui a fait visualiser ses poumons se nettoyer et ses papilles gustatives se réveiller, ce qui a renforcé sa motivation à ne plus toucher à une cigarette.
Combien de séances sont nécessaires ?
Le nombre de séances varie selon les individus et la méthode utilisée. En moyenne, 2 à 5 séances sont recommandées, espacées de quelques semaines. Certaines personnes arrêtent dès la première séance, tandis que d’autres ont besoin d’un suivi plus long pour consolider les résultats.
Pour qui l’hypnose est-elle adaptée ?
L’hypnose peut être proposée à tous les fumeurs motivés, quels que soient leur âge, leur niveau de dépendance ou leur historique de tentatives d’arrêt. Elle est particulièrement indiquée pour les personnes qui :
– Ont déjà essayé d’autres méthodes sans succès
– Souhaitent une approche naturelle, sans médicaments
– Sont prêtes à s’investir dans un travail sur leur inconscient Contre-indications :
L’hypnose est déconseillée en cas de troubles psychiatriques sévères (psychose, schizophrénie) ou de contre-indications spécifiques évaluées par le thérapeute.
Témoignages et études de cas
Les témoignages de patients ayant arrêté de fumer grâce à l’hypnose sont nombreux et souvent édifiants : – Cas de Madame R. : Après 30 ans de tabagisme, elle a arrêté définitivement après 3 séances d’hypnose. Elle explique que l’hypnose lui a permis de « voir la cigarette comme un poison » et de ne plus en avoir envie.
– Cas de Monsieur S. : Fumeur d’un paquet et demi par jour, il a arrêté après une seule séance. Il rapporte que l’hypnose a « coupé le lien » entre le stress et l’envie de fumer.
– Étude de cas clinique : Une patiente suivie pendant 2 ans après un sevrage par hypnose a maintenu son abstinence, avec une amélioration notable de sa qualité de vie et une réduction de son anxiété.
Limites et précautions
Bien que prometteuse, l’hypnose n’est pas une solution miracle. Son efficacité dépend de nombreux facteurs :
– La motivation du patient : sans une réelle volonté d’arrêter, l’hypnose aura peu d’effet.
– La qualité du thérapeute : il est essentiel de choisir un professionnel formé et expérimenté.
– L’accompagnement global : l’hypnose est plus efficace lorsqu’elle est intégrée dans une prise en charge globale (suivi médical, TCC, substituts nicotiniques si nécessaire). À noter : L’hypnose n’est pas remboursée par l’Assurance Maladie, sauf dans certains cas spécifiques (mutuelles, assurances complémentaires). Le coût d’une séance varie entre 50 et 100 euros.
Conclusion : l’hypnose, une alliée dans l’arrêt du tabac
L’hypnose représente une méthode complémentaire intéressante pour arrêter de fumer, avec des résultats encourageants et un profil de sécurité optimal. Si son efficacité n’est pas encore prouvée de manière définitive par la science, les témoignages et les études de cas montrent qu’elle peut aider de nombreux fumeurs à se libérer de leur addiction, surtout lorsqu’elle est associée à d’autres approches. Pour aller plus loin :
– Consultez un professionnel formé en hypnose thérapeutique.
– Combinez l’hypnose avec d’autres méthodes (TCC, substituts nicotiniques, activité physique).
– Restez motivé et persévérant : l’arrêt du tabac est un processus, et chaque tentative est un pas vers la réussite.
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