Neurodropping: reconnaître et soigner
Vous êtes sur la page sur diagnostic et les signes du neurodropping.
Rédacteur « neurodropping »: Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP), mail: dr.neveux@gmail.com; mail; prendre rendez-vous
Sources: Pratiquer la Thérapie Interpersonnelle (TIP) , Dunod; Prendre en charge la dépression avec la thérapie interpersonnelle, Dunod. L’hypersensibilité chez l’adulte, Mardaga.
L’essentiel
- Le médecin, idéalement psychiatre, pose le diagnostic afin d’organiser la stratégie thérapeutique.
- Les signes du neurodropping sont très variés.
- Ne pas oublier de traiter la pathologie ayant motivé la prescription initiale des médicaments.
Présentation et épidémiologie du neurodropping
Symptomatologie du neurodropping
Manifestations neurologiques
On observe fréquemment : tremblements fins ou plus marqués, céphalées intenses, vertiges ou instabilité posturale.
Exemple : M. L., 45 ans, après arrêt subit d’un antidépresseur ISRS, ressentit dès J+2 des vertiges permanents, associés à des tremblements de la main droite.
Troubles cognitifs et affectifs
Ils incluent : confusion mentale, troubles de l’attention et de la mémoire, irritabilité, agitation, attaques de panique.
Exemple : Mme F., 32 ans, après diminution rapide de son traitement, développa agitation anxieuse, pertes de mots et incapacité à se concentrer.
Symptômes somatiques et autonomes
Sueurs, palpitations, troubles digestifs, insomnie sévère sont fréquents.
Psychopathologie et mécanismes du neurodropping
Le neurodropping résulte d’un déséquilibre temporaire des systèmes neurochimiques : GABA, sérotonine, noradrénaline. Par exemple, l’arrêt des benzodiazépines entraîne une hyperexcitabilité neuronale par perte d’inhibition GABAergique, tandis que celui des antidépresseurs peut générer un syndrome de sevrage sérotoninergique. Chez les consommateurs de psychostimulants, c’est une chute de l’activation dopaminergique qui domine.
D’un point de vue psychopathologique, la peur du sevrage, les effets de rebond anxieux et les modifications neuroadaptatives alimentent la symptomatologie.
Diagnostics différentiels et comorbidités du neurodropping
Diagnostics différentiels neurologiques
À écarter : encéphalite, syndrome cérébelleux, intoxication aiguë, trouble métabolique.
Diagnostics psychiatriques
À distinguer : trouble anxieux généralisé, trouble panique, rechute dépressive ou décompensation psychotique.
Notamment, les attaques de panique peuvent créer de la confusion.
Comorbidités associées
Souvent présentes : troubles anxieux, consommation d’alcool, migraines, douleurs chroniques, insomnie.
Exemple : M. G., 58 ans, souffrant de migraines et d’un trouble anxieux généralisé, développa un tableau confus après arrêt brutal de benzodiazépines, interprété initialement comme un AVC.
Complications potentielles du neurodropping
En cas de sevrage mal géré : troubles neurocognitifs persistants, crises convulsives, aggravation psychiatrique (dépression sévère, risque suicidaire), rechute médicamenteuse.
Cas clinique : Mme H., 72 ans, après arrêt de clonazépam, fit une crise convulsive à J+4. L’EEG révéla une hyperexcitabilité corticale. Diagnostic : neurodropping.
Stratégies de traitement et prise en charge du neurodropping
Vu l’intrication des symptômes et les pathologies en jeu, seul un médecin, notamment psychiatre peut assurer la prise en charge.
Sevrage progressif
Réduction lente des doses sur plusieurs semaines ou mois. Pour les benzodiazépines, substitution par diazépam est parfois proposée.
Soutien symptomatique
Utilisation de bêta-bloquants, antalgiques, et d’anxiolytiques non addictifs. TCC recommandée pour accompagner les troubles anxieux.
Suivi et accompagnement
Suivi psychologique régulier, thérapies de réhabilitation cognitive si besoin, groupes de soutien. Éventuellement, hospitalisation si symptômes sévères.
Conclusion
Le neurodropping est une complication fréquente mais sous-diagnostiquée du sevrage brutal de psychotropes. Sa reconnaissance permet d’éviter des errances diagnostiques, de prévenir les complications graves et d’accompagner au mieux les patients dans une stratégie de sevrage adaptée. Une approche globale, graduée et empathique est indispensable pour sécuriser ces transitions thérapeutiques.
Venir au cabinet
Dr Neveux Nicolas, 9 rue Troyon, Paris; tél: 0609727094
- Métro: Station Charles de Gaulle Etoile (ligne 6 depuis Paris 7-14-15-16; ligne 2 depuis Paris 17; ligne 1 depuis Paris 1-2-8, Neuilly sur Seine, La Défense, Nanterre).
- RER: Station Charles de Gaulle Etoile (RER A depuis La Défense, Nanterre, Paris 8, Paris 1-4-11, Rueil, Maisons Laffitte, Le Vésinet etc…).
- Bus: Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois).
Fait à Paris 16 par un psychiatre et un psychologue.
Auteur
Mail: dr.neveux@gmail.com (à privilégier+++)
Tél: 0609727094 (laisser un message)
Au cabinet: 9 rue Troyon 75017 Paris
NB: Pas de consultation par mail ou téléphone. Les messages ne sont pas consultés hors jours et heures ouvrables. En cas d’urgence, contacter le SAMU (15)





