Le céphalées: reconnaître et gérer
Vous voulez en savoir plus sur les céphalées ? Vous êtes sur la bonne page ! Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour identifier et savoir réagir face aux céphalées.
Rédacteur : Dr Nicolas Neveux, Psychiatre à Paris, formé en Thérapie Cognitive et Comportementale (AFTCC) et en Thérapie Interpersonnelle (IFTIP),
mail : dr.neveux@gmail.com
Sources : Pratiquer la Thérapie Interpersonnelle (TIP), Dunod; Prendre en charge la dépression avec la thérapie interpersonnelle, Dunod.
L’essentiel :
- Les céphalées peuvent être le symptôme de pathologies graves physiques (AVC) ou psychiques (troubles anxieux, dépression, etc.)
- Un médecin/psychiatre doit faire le diagnostic et coordonner la prise en charge
- La TCC est le traitement indiqué en première intention pour les céphalées chroniques liées au stress ou à l’anxiété
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Qu’est-ce qu’une céphalée ? Définition et généralités
Le terme « céphalée » désigne toute douleur localisée au niveau de la tête, qu’elle soit diffuse ou localisée, aiguë ou chronique. En langage courant, on parle souvent de « mal de tête ». Les céphalées peuvent être isolées ou associées à d’autres symptômes, et leur intensité varie de légère à insupportable. Elles sont classées en deux grandes catégories : les céphalées primaires, où la douleur est elle-même la maladie, et les céphalées secondaires, où la douleur est le symptôme d’une autre affection sous-jacente. Exemple clinique : Madame L., 35 ans, consulte pour des maux de tête récurrents depuis 6 mois, décrits comme une « pression autour de la tête », sans autre symptôme. L’examen clinique et l’imagerie sont normaux. Il s’agit d’une céphalée de tension, forme la plus fréquente de céphalée primaire. —
Épidémiologie des céphalées : chiffres clés en France et dans le monde
Les céphalées représentent un problème de santé publique majeur. En France, près de 12 % de la population est touchée par des céphalées chroniques, soit environ 8 millions de personnes. Les femmes sont plus fréquemment concernées (60 % des cas) que les hommes (35 %), en raison notamment des fluctuations hormonales. La migraine, forme la plus invalidante, touche 12 % des Français, plaçant la France dans la moyenne européenne. À l’échelle mondiale, l’Organisation mondiale de la santé souligne que les céphalées sont sous-diagnostiquées et sous-traitées, avec seulement la moitié des migraineux consultant un médecin dans les pays développés. Les coûts indirects (absentéisme, baisse de productivité) sont considérables, justifiant une meilleure prise en charge. —
Les différents types de céphalées
1. Les céphalées primaires
– Migraine : Douleur pulsatile, souvent unilatérale, aggravée par l’effort, associée à des nausées, une photophobie ou une phonophobie. Les crises durent de 4 à 72 heures. Certaines migraines sont précédées d’une « aura » (troubles visuels, sensitifs ou moteurs). Exemple clinique : Monsieur T., 42 ans, décrit des crises mensuelles de douleur intense à l’œil droit, précédées de taches lumineuses et suivies de vomissements. Le diagnostic de migraine avec aura est posé. – Céphalée de tension : Douleur en casque, bilatérale, d’intensité légère à modérée, sans nausée ni vomissement. Elle est souvent liée au stress, à la fatigue ou à des troubles du sommeil. Exemple clinique : Sophie, 28 ans, étudiante, présente des maux de tête en fin de journée, surtout en période d’examens. L’examen est normal, et le diagnostic de céphalée de tension est retenu. – Algie vasculaire de la face (céphalée en grappe) : Douleur unilatérale, orbitaire ou temporale, d’intensité extrême, associée à des signes neurovégétatifs (larmoiement, congestion nasale, ptôsis). Les crises surviennent par séries, souvent la nuit. Exemple clinique : Jean, 30 ans, se réveille chaque nuit depuis une semaine avec une douleur transfixiante à l’œil gauche et un larmoiement. Il s’agit d’une algie vasculaire de la face.
2. Les céphalées secondaires
Elles sont le symptôme d’une autre pathologie : sinusite, hypertension artérielle, traumatisme crânien, méningite, tumeur cérébrale, etc. Leur diagnostic nécessite une imagerie cérébrale et parfois des examens complémentaires. Exemple clinique : Mme D., 55 ans, présente une céphalée brutale, intense, associée à des vomissements et une raideur de la nuque. L’IRM révèle une hémorragie méningée, nécessitant une prise en charge en urgence. —
Céphalées chez l’enfant et l’adolescent
Les céphalées sont fréquentes chez l’enfant (plus de 50 % des 5-15 ans en souffrent au moins une fois par an). Les causes sont variées : migraines, céphalées de tension, mais aussi sinusites, troubles visuels, ou plus rarement, tumeurs cérébrales. L’interrogatoire et l’examen clinique sont essentiels pour distinguer les céphalées bénignes des situations d’urgence. Exemple clinique : Lucas, 10 ans, se plaint de maux de tête le matin, avec des vomissements. L’examen retrouve un œdème papillaire, et l’IRM confirme une hypertension intracrânienne idiopathique. —
Quand consulter en urgence ? Signes d’alerte
Certaines céphalées justifient une consultation en urgence :
– Céphalée brutale (« en coup de tonnerre »)
– Céphalée associée à de la fièvre, une raideur de la nuque, des troubles neurologiques
– Première céphalée après 50 ans
– Aggravation récente ou changement du type de céphalée
– Céphalée post-traumatique ou post-opératoire. Exemple clinique : Un homme de 60 ans, sans antécédent, présente une céphalée intense et soudaine. Le scanner révèle une hémorragie sous-arachnoïdienne, nécessitant une prise en charge neurochirurgicale immédiate. —
Diagnostic des céphalées
Le diagnostic repose sur :
– L’interrogatoire : description de la douleur, antécédents, facteurs déclenchants, symptômes associés.
– L’examen clinique : recherche de signes neurologiques, mesure de la tension artérielle, fond d’œil.
– Les examens complémentaires : imagerie (scanner, IRM) en cas de suspicion de céphalée secondaire. Exemple clinique : Une jeune femme de 25 ans consulte pour des céphalées chroniques. L’IRM est normale, et le diagnostic de migraine chronique est posé après exclusion d’une cause secondaire. —
Traitements des céphalées
1. Traitements médicamenteux
– Migraine : Triptans, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), antiémétiques.
– Céphalée de tension : Paracétamol, AINS, parfois antidépresseurs tricycliques en prévention.
– Algie vasculaire de la face : Oxygène, triptans, vérapamil en prévention.
2. Traitements non médicamenteux
– Gestion du stress (relaxation, thérapies cognitivo-comportementales)
– Hygiène de vie (sommeil, alimentation, activité physique)
– Kinésithérapie, ostéopathie, acupuncture
– Neurostimulation pour les formes résistantes. Exemple clinique : Après plusieurs crises de migraine invalidantes, Mme R. bénéficie d’un traitement de fond par bêta-bloquant et d’une prise en charge en TCC pour gérer son stress, avec une nette amélioration. —
Prévention et conseils pratiques
– Tenir un agenda des céphalées pour identifier les facteurs déclenchants.
– Éviter l’abus médicamenteux (risque de céphalées par rebond).
– Adapter son environnement (lumière, bruit, écrans).
– Consulter régulièrement pour ajuster le traitement. —
Venir au cabinet
Dr Neveux Nicolas, 9 rue Troyon, Paris; tél : 0609727094
- Métro : Station Charles de Gaulle Etoile (ligne 6 depuis Paris 7-14-15-16; ligne 2 depuis Paris 17; ligne 1 depuis Paris 1-2-8, Neuilly sur Seine, La Défense, Nanterre).
- RER : Station Charles de Gaulle Etoile (RER A depuis La Défense, Nanterre, Paris 8, Paris 1-4-11, Rueil, Maisons Laffitte, Le Vésinet etc…).
- Bus : Station Charles de Gaulle Etoile (lignes 22-30-52 depuis Paris 75016; ligne 92 depuis Paris 75007, 75014, 75015; lignes 30-31-92-93 depuis Paris 75017; ligne 73 depuis Neuilly sur Seine; lignes 22-52-73 depuis Paris 8; ligne 92 depuis Levallois).
— Conclusion : Les céphalées sont un motif fréquent de consultation, mais leur prise en charge a considérablement progressé ces dernières années. Un diagnostic précis, une approche personnalisée et une collaboration entre patient et soignant permettent de réduire significativement leur impact sur la qualité de vie. Si vous souffrez de céphalées, n’hésitez pas à consulter pour une évaluation adaptée et une prise en charge optimale. —
Auteur
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